Var-Matin (Grand Toulon)

« Son cas illustre le laxisme judiciaire »

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Mustapha Mokeddem, arrêté en  pour avoir envisagé de s’en prendre aux journalist­es de Charlie, avait bénéficié, dès l’année suivante, d’une remise en liberté sous contrôle judiciaire. La suite, on la connaît : en , le jeune Toulonnais parvient à rallier le territoire contrôlé par Daech en Syrie. « Son cas illustre le laxisme judiciaire souvent dénoncé, estime Sacha Belissa. La conséquenc­e directe de cette décision est qu’il a ensuite pu piloter un projet d’action violente, déjoué par nos services, contre des militaires à Toulon en  »( lire ci-contre). Un tel cas pourrait-il encore se produire aujourd’hui ? Peu probable, selon le spécialist­e. « Longtemps la politique pénale française était de correction­naliser (convertir un crime en délit, Ndlr) ces dossiers de terrorisme, limitant les peines maximales à  ans d’emprisonne­ment, explique Sacha Belissa. Il aura fallu attendre  pour voir un vrai changement avec une criminalis­ation beaucoup plus importante. »

Sept ans de prison en moyenne pour les « revenants » Mais celui-ci juge encore « critiquabl­e » le niveau des des sanctions, rappelant qu’entre  et , quelque  « revenants » (ces jihadistes de retour en France) ont écopé de peine de  ans de prison en moyenne. Tandis que l’ensemble « des  condamnés pour des velléités de départ, pour être ou avoir été “sur zones”, pour des projets d’attentat ou pour des soutiens logistique­s et financiers » ont été condamnés, toujours en moyenne, à des peines de  ans et  mois. Depuis cette année, il semble toutefois que la donne a encore évolué. « On constate une augmentati­on des peines et les individus jugés en leur absence sont condamnés quasi systématiq­uement à la peine maximale, qu’elle soit de  ans en correction­nelle ou de  ou  ans devant la cour d’assises. »

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