Centre-ville Une journée presque comme les autres
Malgré une grande majorité de commerces fermés, la population était bel et bien présente dans la vieille ville hier. Pour flâner ou faire des courses, ils étaient nombreux à prendre l’air
Le ballet des voitures se poursuit sur le boulevard de Strasbourg. Pas question de traverser sans presque regarder , comme cela a pu être le cas au printemps dernier, lors du confinement saison 1. Sur la place de l’Opéra, les cafetiers et restaurateurs empilent les dernières chaises et mettent leur matériel en sécurité. La mine sombre, ils semblent fatalistes quant à leur situation. Quelques badauds jettent un oeil avant de poursuivre leur chemin.
«Ilyadumonde»
La vie semble reprendre autour de la fontaine de la place Puget. Trois jeunes dégustent une pâtisserie qu’ils viennent de s’offrir à la boulangerie du coin. Derniers instants de légèreté avant le retour en cours, lundi. On s’occupe comme on peut, dans le cadre de l’autorisation de sortie d’une heure à 1 km de chez soi. Cette mère de famille, équipée d’une poussette et d’un petit de trois ans la devançant en trottinette, a également fait ce choix-là de la promenade en ville. « Depuis ce matin (hier ndlr), on voit quand même du monde circuler, assure ce commerçant ouvert avec un service drive. Il y a clairement ceux qui flânent, qui cherchent à s’occuper et les autres qui viennent ici pour une raison très précise, comme faire des courses par exemple. » Du côté du supermarché, le rush aux caisses a été largement absorbé depuis l’annonce du président Macron. Les consommateurs sont là mais la queue a largement réduit. Un jeune couple remonte le cours Lafayette chargé de deux gros sacs. Ils s’étonnent d’avoir vu certaines boutiques ouvertes comme celles consacrées à la téléphonie mobile par exemple. Ils sont rapidement dépassés par une jeune femme traînant une grosse valise. Direction la gare. Pour elle, c’est la fin des congés. Entre les vacanciers, les promeneurs et ceux qui font leurs courses, ça commence à en faire du monde dans les rues. Et c’est sans compter ceux qui travaillent, comme ces ouvriers qui s’attaquent au pavage d’une petite rue du centre de Toulon.