Blasco Mentor, artiste renommé et enfant du village
La notoriété du peintre et sculpteur d’origine catalane Blasco Mentor a dépassé depuis longtemps les frontières régionales et même nationales. Malgré tout, nul n’étant prophète en son pays, les Toucassins ne connaissent pas beaucoup l’oeuvre de cet artiste, réfugié républicain ayant dû quitter l’Espagne en 1939, qui a pourtant passé plus de 60 ans dans le village.
Un ouvrage dédié à sa résidence-atelier
Un ouvrage vient de lui être consacré et plus particulièrement à sa résidence-atelier, la Casa Nieves (éditions De part & d’autre(s)) du nom de son épouse et muse elle aussi réfugiée espagnole, érigée sur les hauteurs du centre-ville. Rappelons qu’à sa mort en 2003, sa maison et son oeuvre (400 peintures, 150 sculptures...) furent léguées à la commune. Cet ouvrage voulu par le Fonds de dotation - Univers Mentor, créé en 2011 pour la protection et la promotion de son oeuvre et de sa maison, et par l’ancienne municipalité, a été rédigé par sa directrice Isabelle Rollin-Royer et l’universitaire, historien de l’art et plasticien Michel Dupré. Les photos étant réalisées par Elsa Olu.
Une association pour faire rayonner l’artiste
Créée il y a deux ans, l’association des amis de l’oeuvre de Blasco Mentor s’est fixée comme objectifs, en complément des actions du Fonds, de soutenir et d’accompagner la création d’un musée consacré à l’artiste, mais aussi de participer au rayonnement de son oeuvre. « Nous aimerions que par notre action la population puisse s’approprier l’extraordinaire richesse de l’oeuvre de cet artiste devenu enfant du village », explique son président Alain de Lespinois. « Mais la première urgence est de sauvegarder ce patrimoine et plus particulièrement sa maison où des travaux importants sont nécessaires. Il n’y a plus de temps à perdre ! Le nouveau maire nous a dit qu’un diagnostic précis était envisagé. »
Recherche de témoignages
Une étude pour un musée rendue en 2019 estimait son coût à plus de 13 millions . « C’est une étude faite à la capitale, sans que nous ne soyons réellement associés localement », explique Alain. « Ce projet est surdimensionné », renchérit Hervé Martinole secrétaire de l’association. « Il faut travailler avec les acteurs locaux. »En attendant le président lance un appel à témoignages auprès des personnes qui l’ont bien connu. L’idée est d’alimenter un site et une future page Facebook ainsi que de mettre en place une action éducative auprès des écoles. Et pourquoi pas une expo dans les nouvelles salles du moulin Arnaud ?