Le Menhir d’or une vraie pépite par Toutatis !
Bouchez-vous les oreilles mais écarquillez bien les yeux. Astérix et Obélix reviennent avec pour mission de protéger Assurancetourix. Un trésor de 1967, avec une nouvelle mise en page, mais toujours autant de cocasserie...
La sortie d’un nouvel album d’Astérix, Obélix et Idéfix (héros à part entière des aventures de nos plus célèbres Gaulois) est toujours un événement. Et pas uniquement dans les rangs romains, fébriles à l’idée de se reprendre une volée de bang et autre tchraaaaac ! Ce 21 octobre, le ciel est donc tombé sur nos têtes, sans prévenir, avec, aux éditions Albert René, Le Menhir d’or .Une pépite puisque le récit illustré est écrit par René Goscinny et dessiné par Albert Uderzo. Par Toutatis, il n’en fallait pas plus pour aiguiser au glaive notre curiosité. Notre gros appétix. Gros, qui a dit gros ? Silence, sinon c’est la baffe. Et revenons plutôt à nos sangliers. Surpris de voir que dès les premières pages, au village des irréductibles – et non des réfractaires – l’agitation règne. Assurancetourix a en effet décidé de participer au célèbre concours de chant des bardes gaulois pour remporter le si convoité Menhir d’or. Pour le protéger dans cette compétition suivie de près par les légions romaines, Astérix et Obélix sont chargés de l’accompagner et non le bâillonner. Ils ne doivent pas quitter la « casserole » des yeux. Quitte à y perdre une oreille ! Une mission ô combien délicate, à lire, regarder et écouter. Car cette aventure unique est digne d’un cadeau fait à César. En effet, vendue pour la première fois sous la forme d’un livre-disque en 1967, elle est devenue quasiment introuvable et, surtout, n’a jamais été publiée... Cette histoire écrite avec la truculence de Goscinny pour un enregistrement audio et illustrée pour le livret accompagnant le disque avec le génie graphique d’Uderzo, est donc un petit bijou à (re) découvrir. Un petit bijou proposant une nouvelle mise en page. Avec une pagination plus forte, qui permet de mieux se plonger dans les textes et dessins de ces deux génies du 9e art. À cette occasion, afin d’accompagner l’inaltérable et génial scénario de son ami, Uderzo a pu superviser, fin 2019, le travail de restauration, d’orfèvre même, mené par ses plus fidèles complices sur des illustrations sublimes. Du grand art. Voire du art grand diraient les Bretons ! Car en partant des dessins scannés à partir du livre-disque de 1967, il a fallu faire appel à tous les talents druidiques pour les restaurer conformément à la volonté du cocréateur d’Astérix. Le plus difficile fut d’ailleurs de supprimer la trame d’impression tout en préservant l’intégrité du merveilleux encrage d’Uderzo. Effectuant également une mise à jour et un étalonnage des couleurs, fidèle au rendu vintage original, les magiciens, à la serpe, ont offert au Menhir
d’or un bain de jouvence à même certainement de rassembler fans historiques et nouvelles générations de lecteurs. De plus, pour compléter l’expérience et permettre aux fans de toutes générations de vivre cette épopée rocambolesque comme l’avaient imaginé ses créateurs, un enregistrement audio de ce récit est également disponible gratuitement au téléchargement sur Internet. Rassurez-vous : le micro n’a pas été prêté à Assurancetourix...
La truculence de René Goscinny et le génie graphique d’Albert Uderzo