Var-Matin (Grand Toulon)

Finir en beauté

Confirmer ses progrès et franchir un cap : le XV de France en a l’occasion ce soir face à l’Irlande (21 h 05) au Stade de France avec encore une petite chance de remporter le Tournoi

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Les Bleus n’ont plus soulevé le trophée depuis le Grand chelem réalisé en 2010. Alors, forcément, c’est « l’objectif suprême », acquiesce Vincent Rattez. Mais l’ailier de Montpellie­r sait aussi que la France n’est « plus totalement maître de son destin » (voir cidessous). Le plus important, avant tout, pour les Français est de bien finir pour montrer que cette sélection a grandi. « Consistanc­e » et « régularité » sont les mots d’ordre du sélectionn­eur Fabien Galthié qui rêve de guider sa jeune équipe – 25 ans et 16 sélections en moyenne – sur le toit du monde en 2023.

Quelques coups d’éclat

S’ils ont réalisé quelques coups d’éclat, notamment contre les vice-champions du monde anglais (24-17) et à Cardiff (27-23) face aux Gallois, les partenaire­s de Charles Ollivon n’ont pas toujours fait preuve d’une grande constance. Galthié l’a d’ailleurs rappelé jeudi : « Jusqu’à présent, nous avons performé contre l’Angleterre puis été moyens contre l’Italie (35-22), performé au pays de Galles (puis) battus en Écosse (28-17), performé pour nos retrouvail­les face au pays de Galles (38-21)... Point d’interrogat­ion samedi. » Les cinq essais inscrits contre le XV du Poireau samedi dernier, pour leur premier match internatio­nal depuis mars, incitent à l’optimisme. Surtout si la sélection française parvient à régler son indiscipli­ne. « C’était un bon match avec une marge de progressio­n importante si elle arrive à gommer ces détails », souligne l’ex-sélectionn­eur Pierre Berbizier (19911995), interrogé par l’AFP. Les seize pénalités concédées aux Gallois, en particulie­r dans le jeu au sol et les ballons aériens, risquent d’être rédhibitoi­res contre le XV du Trèfle et sa charnière très expériment­ée Conor Murray - Jonathan Sexton – qui totalisent 174 sélections à eux deux sous la tunique verte.

Fickou en dépanneur

« C’est plus facile de freiner une équipe qui veut dévorer son adversaire, qui veut lui marcher dessus, qu’une équipe qui joue avec une forme de retenue », a toutefois estimé Galthié, contraint à de légères retouches sur son effectif. La blessure aux ischio-jambiers de l’ailier du Racing 92 Teddy Thomas, auteur du dernier essai contre les Gallois, a offert une promotion au néophyte Arthur Retière. Mais le Rochelais sera sur le banc. Le sélectionn­eur a préféré ressortir une recette qui avait fonctionné en février à Cardiff en décalant Gaël Fickou, le plus capé des Bleus (56 sél.), à l’aile et en titularisa­nt au centre le Montpellié­rain Arthur Vincent. « Je joue rarement ailier » mais « s’il faut dépanner je le fais », aexpliqué le capitaine de la défense française Fickou dans un entretien à l’AFP la semaine passée. Dans l’ambiance feutrée du Stade de France, privé une nouvelle fois de spectateur­s pour cause de crise sanitaire, il s’agira aussi de gagner, selon le manager des Bleus Raphaël Ibanez, pour « apporter un peu de lumière, quelques sourires...» à des supporters français de nouveau confinés.

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(Photo AFP) La charnière toulousain­e, Antoine Dupont et Romain Ntamack, devra confirmer sa belle prestation de la semaine dernière pour essayer d’écarter l’Irlande.

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