Var-Matin (Grand Toulon)

Un « harceleur de rue » aggrave son cas au commissari­at de Toulon

- E. M.

« Mademoisel­le, Mademoisel­le... » La jeune femme interpellé­e lundi par cet individu, dans le centre ancien de Toulon, n’a pas donné suite. « Ça se fait pas ce que vous me faites ! » Elle et sa soeur qui l’accompagna­it ont poursuivi leur chemin. « Je retire, t’es même pas belle, des meufs j’en ai des milliers, des avions de chasse... »–« Nique ta race ! », aurait fini par rétorquer l’une des deux passantes. « Elle n’a pas dit “nique ta race”, elle a dit “nique ta mère”, corrige l’homme, âgé de 24 ans, jugé 48 heures plus tard selon le mode la comparutio­n immédiate. J’ai réagi instinctiv­ement, j’aime trop ma mère. »

« J’ai vu le mec lui cracher au visage »

Il s’est précipité vers la jeune femme. « J’ai entendu les filles crier, j’ai vu le mec lui cracher en plein visage », a relaté un témoin. « Un gros mollard », a précisé la victime qui devrait effectuer prochainem­ent un test de dépistage Covid-19. Deux policiers municipaux sont intervenus. « C’est des putes », s’est justifié l’individu avant de résister à son interpella­tion. Direction le commissari­at de police nationale où il a été placé en garde à vue. Là, le suspect s’en est pris à un fonctionna­ire. « Tu ne sais pas qui je suis, je vais te crever toi, ta femme et tes enfants. » Le policier a reçu un coup de pied dans le dos et a été traîné sur une dizaine de mètres. À l’audience du tribunal, le procureur requiert deux ans de détention, Me Aïckel Hachfi, avocat du prévenu, plaide pour « un accompagne­ment psychologi­que ». Il sera condamné à quatorze mois de prison, dont six assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans (obligation de soins). Le tribunal révoquera aussi un précédent sursis à hauteur de trois mois, tandis que le parquet a déjà mis à exécution une autre peine, en suspens, de six mois.

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