Var-Matin (Grand Toulon)

Cette fois, ils sont lancés !

Le déclic ? Sans doute. Les Toulonnais ont décroché leur premier succès de la saison hier soir, grâce à un but décisif de Feijão et surtout en faisant preuve d’une extrême solidité

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Un grand cri mêlé de joie et de rage. Celui de la libération, du soulagemen­t. Ce n’est pas un titre, juste un succès. Le premier, seulement, pour Toulon. Mais quelle victoire ! Arrachée hier au terme d’un match au suspense digne d’un James Bond face au Sporting Paris (4-3), qu’il éjecte du podium de D1. Depuis les vestiaires, les Rouge et Noir ont ensuite pu faire trembler les murs d’un palais des sports réduit au silence du huis clos.

Poussés dans leurs retranchem­ents

Les coéquipier­s de Nito – en fusion du début à la fin et auteur d’un doublé – ont toutefois dû se faire violence. Poussés dans leurs retranchem­ents, ils ont résisté aux assauts du géant Caio et compagnie afin de lancer leur saison pour de bon. On n’est pas loin de l’acte fondateur. « Le collectif, c’est la clé. Il a fait ressortir les individual­ités », se félicite le capitaine, Thiago Souza. Le TEF avait cru se rendre le match facile après des buts précoces de Nito et Ouadi (2-0, 4e), mais il était écrit que le Sporting ne lâcherait rien. Même après l’expulsion de Soumaré, en début de seconde période. Même quand Nito, lancé telle une flèche par une talonnade de Simas, est parti porter le score à 31 (35e). À force d’insister et en dégainant le power-play, les Parisiens sont revenus grâce à Caio et Teixeira, presque aisément (3-3, 37e).

Feijão : « On va grandir comme ça »

Et clairement, la partie, qui avait des parfums de sommet, n’avait pas besoin de ça pour se tendre. « À l’égalisatio­n du Sporting, j’ai pris un temps mort pour remettre tout le monde dans le match et en demandant du calme, de la sérénité et de jouer avec confiance car on allait marquer le quatrième but, détaille le coach, Karim Deman-Marouani. Et ça a marché ! » En effet, le match a basculé en faveur des Toulonnais quand la recrue Felipe Feijão a hérité du cuir aux abords de la surface et a trompé Haroun d’un ballon piqué (4-3, 39e). Le coup de grâce, cette

fois. « Je suis heureux de marquer, mais ce n’est pas mon but qui nous fait gagner. C’est l’équipe. Je suis très fier d’elle. On a été solidaires. La victoire, c’est le plus important. C’est bien pour l’équipe, pour l’ambiance… On va grandir comme ça », savoure le Brésilien, ancien champion de France avec Le Kremlin-Bicêtre. Dans le camp varois, tout le monde avait le mot « déclic » à la bouche. C’est sans doute vrai, à condition de garder le cap, à partir de maintenant.

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(Photos Laurent Martinat) Auteur d’un doublé et en fusion du début à la fin d’une partie qui fleurait bon les sommets face à Paris, Nito a porté les Toulonnais vers leur première victoire de la saison.
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