Vaccin antigrippe : priorité aux personnes à risques
D’un côté, des campagnes d’information incitant le public à se faire vacciner massivement contre la grippe. De l’autre, des stocks insuffisants. Forcément, ce qui devait arriver, arriva : c’est le bazar. La population qui subit la crise de la Covid s’est logiquement tournée en masse vers les officines pour recevoir une dose de vaccin. Problème, ces dernières n’ont pas reçu l’intégralité de leurs commandes. Philippe Delaye, pharmacien cannois et coprésident du Syndicat des pharmaciens des Alpes-Maritimes, ne décolère pas. Lui non plus n’a pas été livré à hauteur de ce qu’il avait anticipé… et lui aussi fait face à des conflits de délivrance car pour la population, la pilule est dure à avaler. « Dès l’ouverture de la campagne de vaccination antigrippale, les gens se sont rendus dans les pharmacies pour retirer leur vaccin. Nous avons tout de suite compris qu’il y aurait un problème. De ce fait, nous, professionnels, sommes obligés de suivre les recommandations de la DGS (Direction générale de la Santé, Ndlr) sur la priorisation. Ainsi, nous servons en premier ceux qui ont un bon de la CPAM (pour résumer, les plus de 65 ans, les personnes en ALD – Affection de longue durée, Ndlr – et les femmes enceintes). » Pour autant, les choses devraient s’améliorer dans les prochaines semaines. « Normalement, nous devrions recevoir d’autres doses d’ici début décembre. On arrivera à vacciner mais de manière plus étalée. » En attendant, le message du pharmacien est clair : « Il faut laisser la priorité aux personnes les plus à risques. Donc il faut faire preuve d’un peu de patience. »