Éric Ciotti demande le transfert de l’assaillant
Par « sécurité », le député des Alpes-Maritimes, a demandé dans un courrier au ministre de la Santé, que le terroriste de Notre-Dame, soigné au CHU de Nice, soit transporté ailleurs en France
Éric Ciotti demande le transfert du terroriste de Notre-Dame dans un autre hôpital en France. Le député des Alpes-Maritimes a écrit au ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran. « Je tenais à vous faire part de mes inquiétudes quant aux tensions présentes au sein du centre hospitalier universitaire de Nice qui se trouve chargé de soigner l’assaillant », entame le député.
« Légitime émotion du personnel »
Il poursuit : « La présence du terroriste blessé au sein d’un établissement hospitalier de la commune même où il a commis ses crimes atroces nécessite une mobilisation accrue d’équipes policières, tant pour assurer sa sécurité que pour protéger les personnels hospitaliers, dans un contexte opérationnel de très forte mobilisation ». Ciotti insiste : « Surtout, la légitime émotion qu’ont suscitée les actes barbares du terroriste trouble profondément l’ensemble du personnel soignant, dont nombre d’entre eux, très attachés à leur ville ou connaissant les victimes, se trouvent intérieurement meurtris. » Et le député de révéler : « Des tensions sont aujourd’hui palpables parmi les personnels du centre hospitalier qui craignent des pressions extérieures trop fortes pour administrer sereinement les soins ». Selon le député niçois : « L’état du patient permet aujourd’hui son déplacement vers une autre structure ». « En ces circonstances, et après m’être entretenu avec le président de la commission médicale de l’établissement, la cheffe du service de réanimation du CHU et le doyen de la faculté de médecine, je vous demande de bien vouloir organiser le transfert du terroriste blessé vers un centre hospitalier situé en dehors du département des Alpes-Maritimes, pour assurer la sérénité du fonctionnement de l’hôpital Pasteur de Nice », conclut-il. Brahim A., 21 ans, neutralisé et grièvement blessé par des policiers municipaux qui ont fait feu à 14 reprises après avoir fait usage d’un pistolet à impulsion électrique, jeudi dernier, est toujours hospitalisé. Son état de santé se serait « considérablement détérioré » depuis hier, selon une source au CHU et son « pronostic vital est de nouveau engagé ». Lundi, il s’était réveillé, ce qui avait laissé espérer aux enquêteurs une possible rapide audition.
FO demande des renforts de police
De son côté, le syndicat Force ouvrière du CHU de Nice a écrit au député des Alpes-Maritimes. Son secrétaire général, Michel Fuentes demande le soutien d’Éric Ciotti pour obtenir « des renforts de police pour assurer la sécurité des personnels, des patients et de leur famille », alors que la France a été placée en « alerte urgence attentat ». Il fait part « du sentiment de peur et du climat anxiogène ressenti » par le personnel du CHU de Nice.