Var-Matin (Grand Toulon)

« Ces chiens n’étaient pas pour moi »

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Face aux accusation­s sur les réseaux sociaux, Géraldine Tegli, propriétai­re de l’animalerie Côte d’Azur sise au , rue Alberti, a envoyé un mail à Nice-Matin ,se disant victime d’une cabale. Dans son magasin, cette commerçant­e installée « depuis trente ans àNice» est encore sous le choc : « Je m’en suis pris plein la tronche. J’ai eu le droit à des insultes, des menaces de mort sur les réseaux sociaux et par téléphone alors que ces animaux n’étaient même pas pour moi. J’ai même fait installer des caméras. » Elle sort une facture en date du  septembre, au nom de l’animalerie Cani star Haddad installée à Marseille. « Ces chiens leur étaient destinés. Je ne sais pas comment ni pourquoi le nom de mon animalerie s’est retrouvé sur le bon de commande. Mais on m’a tout de suite pointé du doigt et personne n’a eu le courage de me demander des explicatio­ns. J’ai envoyé plusieurs messages privés et personne ne m’a répondu ! »

« Le transporte­ur est en faute »

Contactée, l’animalerie marseillai­se confirme et prend la défense de sa consoeur. « C’est le transporte­ur qui est en faute, s’indigne une employée, Catherine Guin. Et quand nous avons récupéré les chiens, ils étaient en très bonne santé. »

Géraldine Tegli poursuit : «Lelivreur n’aurait jamais dû commencer la livraison des marchandis­es, mais d’abord livrer les chiens. Quand il me les a déposés à  heures, j’ai tout de suite appelé les services vétérinair­es. Ils m’ont dit de les garder jusqu’au lendemain. Le  septembre, ils sont venus constater l’état des chiens et ont inspecté toute l’animalerie. Tout est conforme. » Elle montre un document de la direction départemen­tale de la Protection aux personnes. « Vous voyez, ici, l’inspecteur écrit que quatre chiots sont arrivés à l’animalerie par erreur (erreur de destinatio­n France Express). Et ce ne sont pas des beagles, comme le prétendait l’associatio­n avec des fausses photos, mais un bouledogue, un carlin, un bichon et un border. Ça fait quatre mois que je ne vends plus de beagles d’ailleurs. » De bonne foi, elle sort son carnet rouge qui consigne les entrées des animaux jusqu’en septembre. Pas une trace de cette race de chien originaire d’Angleterre.

« Ça m’a fait mal au coeur »

« Ça m’a fait mal au coeur, souffle la commerçant­e, en nettoyant la vitrine d’un shiba inu câlin. J’adore les animaux. J’en ai chez moi et j’en prends soin dans mon animalerie. Les chiens ne restent pas plus de cinq jours en magasin. Je n’ai jamais eu de problèmes en trente ans. » Et de reconnaîtr­e : « la moitié de mes chiens proviennen­t d’élevages français et la moitié (vient) de Hongrie. Ces derniers sont doublement contrôlés. Tout est toujours en ordre : le passeport, les vaccins, le transport… On connaît même l’heure à laquelle les chiens partent de Hongrie et arrivent en France. Et dans mon magasin, tout est marqué : la date de naissance et le pays d’origine des chiots. J’ai rarement eu des chiens qui avaient des problèmes de santé. » Géraldine Tegli a déposé plainte pour diffamatio­n et menaces de mort.

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