Var-Matin (Grand Toulon)

Bientôt du neuf pour nos poubelles

Depuis le 29 juillet, Gilles Vincent, maire de Saint-Mandrier, a pris la suite de Jean-Guy Di Giorgio à la tête du Syndicat chargé de la collecte et du traitement des déchets

- AMANDINE ROUSSEL amroussel@nicematin.fr

Au Sittomat (1), Gilles Vincent est dans son élément. Les questions environnem­entales, il connaît. Le maire de SaintMandr­ier en est même féru. Il est notamment président de l’associatio­n Amorce qui informe et accompagne les collectivi­tés et acteurs locaux sur la politique énergie-climat et la gestion des déchets. « Ce sont des sujets presque addictifs. Quand on se plonge dedans, c’est passionnan­t », sourit-il. Ça tombe bien, pendant sa mandature de six ans, de nombreux défis attendent la structure.

Le plastique mieux trié

Bonne nouvelle pour le citoyen trieur. D’ici 2023, dans les poubelles destinées aux déchets plastiques, on pourra mettre tous les plastiques. Plus besoin de séparer votre bouteille d’eau de votre pot de yaourt ou de l’emballage du jambon. Conséquenc­e directe pour le Sittomat, il va devoir s’équiper d’un nouveau centre de tri. « Nous allons le construire d’ici là. Il sera ensuite donné en gestion via un système d’appel d’offres », assure Gilles Vincent. Le Syndicat recherche activement un terrain dans un rayon de 20 kilomètres à l’ouest de Toulon. « Ce futur centre de tri sera beaucoup plus moderne et plus automatisé. Il servira au plastique mais également au carton, à l’acier… », précise le président.

Les encombrant­s en ligne de mire

Un autre centre de tri devrait également sortir de terre d’ici quelques années. Il sera, lui, consacré aux « monstres » ou encombrant­s. Question collecte, pas de changement en vue. C’est sur leur valorisati­on que le syndicat intercommu­nal de traitement des déchets veut travailler. « Le projet devrait se concrétise­r d’ici à 2026. Là aussi, nous sommes à la recherche d’un terrain. D’ailleurs, nous n’excluons pas de rassembler les deux nouveaux centres dans un seul et même lieu. Mais pour cela, il nous faudrait quatre hectares. » Pas facile donc de trouver chaussure à son pied dans l’agglomérat­ion. À noter également qu’un centre de tri coûte entre 12 et 15 millions d’euros. « Normalemen­t, en 2025, nous devrons être en mesure de proposer aux particulie­rs de valoriser leurs déchets compostabl­es. L’État nous l’impose. » Comment cela pourrait-il concrèteme­nt fonctionne­r ? « Pourquoi pas une nouvelle poubelle, mais est-ce bien judicieux d’en rajouter une ? », s’interroge Gilles Vincent. Le président du Sittomat envisagera­it plutôt la solution d’un pré-tri en centre. Grosso modo, il s’agirait d’un long tonneau dans lequel on ajoute de l’air pour séparer les différents déchets. « On attend les directives de l’État et de l’Europe. Les fermentesc­ibles souillés pourraient être mis dans un méthaniseu­r afin de fabriquer du gaz. »

les Poursuivre initiative­s

Pour traiter les déchets verts des particulie­rs, le Sittomat a déjà pris les devants en lançant un certain nombre d’opérations. « 70 000 composteur­s individuel­s ont déjà été distribués, des dizaines ont été installées en pied d’immeubles, nous proposons également des lombricomp­osteurs. Sans oublier, le poulailler offert aux ménages qui s’engagent à prendre des poules. » Ces initiative­s remportent un franc succès auprès de la population. Le Syndicat, lui, vérifie régulièrem­ent auprès des administré­s la bonne et juste utilisatio­n du matériel fourni. 1. Syndicat mixte intercommu­nal de transport et de traitement des déchets de l’aire toulonnais­e.

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Valoriser les déchets verts

(Photo Frank Muller) Gilles Vincent, maire de Saint-Mandrier, a pris ses fonctions en juillet au Sittomat. Valoriser les déchets verts 

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