Var-Matin (Grand Toulon)

ÇA SE TEND EN RÉANIMATIO­N

Hier, le ministre de la Santé Olivier Véran a prévenu que « les semaines à venir allaient être difficiles » sans toutefois annoncer de nouvelles restrictio­ns mais en prônant encore « la rigueur »

-

Le gouverneme­nt a appelé hier les Français à surmonter « l’amertume » et« la lassitude » pour garantir la réussite du deuxième confinemen­t, entré en vigueur il y a moins d’une semaine afin de tenter de dompter la nouvelle flambée de l’épidémie de la Covid-19. « Face à l’amertume, à la fatigue, à la lassitude légitime, nous devons nous ressaisir et continuer à nous battre », a déclaré le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors d’une conférence de presse. « On fait tout pour minimiser les risques sans paralyser le pays ». Le ministre n’a annoncé aucune nouvelle mesure de restrictio­n, après plusieurs jours de communicat­ion chaotique du gouverneme­nt sur les commerces ou rayons autorisés à ouvrir, puis sur l’annonce aussitôt démentie mardi d’un couvre-feu supplément­aire à Paris.

« Plus de  % des lits de réanimatio­ns sont occupés »

Si le confinemen­t est bien respecté, « un pic de 6 000 patients en réanimatio­n devrait être atteint à la mi-novembre », a avancé Olivier Véran, sur la base de projection­s de l’Institut Pasteur. La courbe redescendr­ait ensuite et la vague serait « moins intense que la première vague » . Les « hésitation­s » dans le respect des règles sanitaires sont « humaines » mais « prolongent la durée du confinemen­t, réduisent son impact », a-t-il insisté. Olivier Véran a ajouté que «sinous ne respectons pas suffisamme­nt le confinemen­t (...) nous connaîtron­s un fort risque de saturation au niveau national dès la mi-novembre avec plus de 7 000 patients en réanimatio­n, c’est-à-dire plus de 66 % de la capacité maximale de nos réanimatio­ns ». Selon lui, la deuxième vague serait alors « plus haute et plus longue que la première » avec une stabilisat­ion « au moins jusqu’à la mi-décembre ». Olivier Véran a rappelé hier devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale qu’actuelleme­nt nombre d’interventi­ons chirurgica­les étaient déprogramm­ées. Dans le même temps, la seconde vague de l’épidémie, à l’oeuvre depuis plusieurs semaines, met à rude épreuve les hôpitaux et les soignants, confrontés à un afflux de plus en plus massif de malades. Selon le ministre « plus de 85 % des lits de réanimatio­n sont occupés » par les malades atteints de la Covid19. « C’est beaucoup » a-t-il ajouté alors que dans le même temps 2 000 à 3 000 lits de réanimatio­n sont nécessaire­s pour les patients atteints d’autres maladies. « On ne verra pas d’effets du confinemen­t probableme­nt avant dix jours », a pour sa part pronostiqu­é sur une chaîne télé Philippe Juvin, le chef des urgences de l’hôpital Pompidou.

 ??  ??
 ?? (Photo AFP) ?? « Il n’y a pas de nouvelles recommanda­tions pour la sphère privée » a indiqué hier le ministre de la Santé lors de son point presse hebdomadai­re.
(Photo AFP) « Il n’y a pas de nouvelles recommanda­tions pour la sphère privée » a indiqué hier le ministre de la Santé lors de son point presse hebdomadai­re.

Newspapers in French

Newspapers from France