Le soulagement des mouliniers
Les mouliniers, un temps inquiets de perdre la clientèle des oléiculteurs amateurs à cause du confinement, sont soulagés. Les apporteurs sont au rendez-vous. « Pour l’instant, il n’y a aucun souci. Les gens circulent, l’attestation fonctionne. On fait attention, les gens viennent masqués, on a mis des barrières » indique-t-on au moulin de Callas, qui tourne à plein régime. « On a commencé la semaine dernière, précise Mathieu Bérenguier, à la boutique. On préconise de ramasser plus tôt, le rendement n’est pas très bon, il faut 8 à 10 kg d’olives pour faire un litre d’huile d’olive "fruité vert", mais les gens viennent chez nous pour ce goûtlà, pour ces arômes d’herbe fraîche, d’artichaut ».
Rassurer les amateurs
Sur les deux vergers de sa famille, l’un donne une très belle récolte, l’autre presque rien. « Mais la qualité est là » promet-il. En revanche, il reste prudent sur la quantité d’huile qui sera produite : « On triture en moyenne 400 tonnes d’olives chaque année. C’est trop tôt pour savoir si les apporteurs vont récolter et venir. On a de gros clients, une vingtaine de professionnels, et beaucoup d’amateurs. On dépend de leur comportement ». Au moulin Gervasoni, à Aups, la situation est identique. « Ça se passe bien, indique Corinne Gervasoni. Les particuliers se languissent. Ils sont impatients de venir et nous appellent pour nous poser la question. On les rassure, ils ont droit de récolter et de venir. On n’est qu’au début de l’activité, ça commence à frémir ». « C’est une récolte moyenne en général, en fait ça dépend des vergers, ajoute son frère, Gilles. Fin mars, le coup de gel a été terrible sur certains secteurs. Les arbres qui l’ont subi n’ont rien donné. Au contraire, dans d’autres, ils sont bien chargés ». Comme son confrère callassien, il affirme : «Onaune belle qualité, de beaux arômes. Il y a eu peu de pression de la mouche, la récolte est saine. Et comme il fait beau, c’est très agréable de cueillir ».