Obsèques dans l’intimité pour Simone et Vincent
Le temps du recueillement dans l’intimité, avant l’hommage de la Nation. Le temps d’un dernier adieu pour les proches, loin des projecteurs médiatiques et des réactions hystériques post-attentat. Le temps des obsèques est venu, hier et mercredi, pour Simone Barreto Silva et Vincent Loquès. Soit deux des trois victimes du terroriste qui a frappé Nice, en la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption, le 29 octobre. Leur mémoire sera à nouveau honorée demain, avec celle de Nadine Devillers, lors de la cérémonie organisée sur la colline du château, en présence du Premier ministre Jean Castex. Comme un symbole, c’est à Notre-Dame qu’ont été célébrées les obsèques de Simone Borrato Silva hier après-midi. Cette souriante mère de trois enfants, arrivée du Brésil il y a une trentaine d’années, a trouvé la mort à l’âge de 44 ans. Sa disparition a suscité une vive émotion outre-Atlantique. Samedi, deux cents personnes avaient marché de l’église Saint-Pierre-d’Arène à Notre-Dame en sa mémoire. Hier à 15 h 30, la famille de Simone Barreto Silva, ses proches et amis, viennent lui rendre un dernier hommage. La basilique est très remplie, dans le respect des normes sanitaires, pour accompagner la Franco-Brésilienne et les siens. Notamment ses enfants de 7, 8 et 13 ans, venus dire adieu à leur maman.
Fmille et proches entourent le cercueil blanc de Simone Barreto Silva. Blanc comme la couleur de la paix, dont beaucoup sont vêtus. Le glas de Notre-Dame résonne. Puis le cercueil de Simone quitte le parvis, en chansons et au rythme d’instruments de musique traditionnels.
Paroisses réunies
Mercredi, d’autres obsèques liées à l’attentat avaient déjà été célébrées dans une autre église emblématique, celle de Jeanne d’Arc. Cette foisci, la messe était pour Vincent Loquès. Ce père de famille fut son sacristain avant de devenir celui de NotreDame, où il a été tué la veille de son 55e anniversaire. Les anciens curés des deux paroisses ont participé à la cérémonie, pudique et discrète. Une cinquantaine de personnes s’est réunie autour de la mère, la veuve et les deux filles de Vincent Loquès. « Même elles étaient très recueillies. On n’est pas tombés dans les pleurs », témoigne sobrement JeanLouis Giordan, l’ancien curé de Notre-Dame. C’est là que seront célébrées les obsèques de Nadine Devillers, disparue à 60 ans. La cérémonie n’aura lieu que jeudi prochain. « L’identification a été plus longue. On n’a pas eu le choix », confie son mari Joffrey. La cérémonie sera « totalement privée ». Et la « messe, simple ».