«Avec la nouvelle municipalité, l’écoute est bonne»
A la tête du Comité d’intérêt local La Seyne ouest et sud (CILLSOS), qui représente le quart de la population seynoise, Jean-Claude Bardelli fait le point sur les sujets d’actualité
Comment fonctionne votre CIL dans cette période particulière ? Depuis notre dernière assemblée générale, en janvier, nous avons dû annuler les cinq réunions de quartier qui étaient prévues. C’est aussi le cas des vide-greniers que nous organisons (quatre par an en moyenne) au profit d’associations (le Téléthon, Var Alzheimer…). Pour le moment, les gens du quartier sont privés de ces moments de convivialité. Pour autant, les membres du bureau du CIL restent disponibles pour traiter les problématiques des résidents, que nous faisons remonter auprès des élus. Le travail n’a jamais cessé malgré le confinement.
Quel sentiment avez-vous sur la manière dont est vécu le confinement dans les quartiers que vous représentez ? Vous savez, on est un peu des nantis car nos quartiers (à l’exception de Saint-Georges) sont en majorité constitués de résidences avec un jardin ou un bout de terrain, ce qui permet de ne pas rester enfermés entre quatre murs. En plus, les gens se connaissent, se soutiennent ou s’entraident entre voisins. J’indique d’ailleurs que si certains ont des soucis, ils peuvent nous contacter , nous chercherons
() une solution ou nous ferons remonter l’information en mairie.
À cet égard, quelles sont vos relations avec la nouvelle équipe municipale ? Comme tous les CIL, nous avons des contacts réguliers avec la municipalité. Les choses se passent bien, l’écoute est bonne, notamment par le biais de Gérard Beccaria, adjoint délégué aux relations avec les citoyens, qui joue un rôle de facilitateur. Quand il le faut, je sollicite aussi directement Mme Bicais, comme ce fut le cas encore récemment pour un propriétaire foncier confronté à un souci sur le devenir de son terrain.
Comment appréhendez-vous les décisions de la maire sur les projets immobiliers à Coste Chaude et Bois Sacré ? On sent qu’il se passe quelque chose en matière de préservation de l’environnement. Et on ne peut que s’en féliciter. Concernant Coste Chaude, la décision de Mme Bicais de stopper le projet est une grosse satisfaction, en particulier pour les gens du voisinage qui ont acheté là pour être au calme. Espérons maintenant que les élus ne vont pas se heurter à la rigidité de l’administration. Espérons aussi que les conséquences financières ne seront pas trop lourdes pour le budget de la ville, qui est déjà fragile. Concernant Bois Sacré, ce n’est pas dans notre secteur mais on relaie la pétition du CIL de Balaguier contre ce projet car, construire ici logements ne fera qu’accentuer les difficultés, notamment la traversée du centreville. En plus, on parle de faire des logements sur un terrain pollué, ce qui n’est pas admissible. On estime donc qu’il faut revoir ce projet, et si possible l’arrêter.
L’urbanisation reste un souci permanent parmi vos adhérents ? Oui, et c’est d’ailleurs ce qui avait provoqué la création du collectif des CIL il y a plus de dix ans (lire ci-dessous). Et depuis que la loi impose des quotas de logements sociaux, les constructions collectives s’accélèrent. À La Seyne, il manque environ logements sociaux et le problème est que, plus on en fait, plus il faut en faire puisque le ratio est calculé sur le nombre d’habitants. C’est sans fin. Sans compter que les choses sont souvent faites à l’envers : on construit avant de prévoir les infrastructures, routières notamment. On marche sur la tête...
La municipalité met également une priorité sur le renforcement de la police municipale, qu’en attendez-vous ? On est conscient que la priorité doit être donnée aux quartiers “populaires”, le centre-ville et Berthe. Pour autant, on est demandeurs de rondes supplémentaires de la police municipale, notamment du côté du parking du centre commercial de Janas où, la nuit, des jeunes se livrent à du trafic de stupéfiants. La caméra de surveillance ne joue pas
Des problèmes récurrents Jean-Claude Barelli évoque ici quelques-uns des problèmes rencontrés régulièrement dans le périmètre du CILLSOS.
Sécuriser les trottoirs : «Onse bat depuis des années pour que les déplacements des piétons soient moins dangereux, en particulier sur le chemin de La Seyne à Bastian. À la hauteur de l’immeuble Le Panoramix, ils doivent marcher sur la route et n’ont aucune possibilité de se mettre en sécurité. C’est impensable. On a apprécié l’aménagement de trottoirs sur le chemin de Brémond. Par contre, les gens sont plus réservés sur les chicanes installées là : pour quelques fadas qui roulent trop vite, on embête tout le monde ! »
Apaiser les relations avec les chasseurs : « Dans notre secteur proche de la forêt et qui abrite des zones boisées classées, nous subissons l’invasion de sangliers qui entraînent des dégâts dans les propriétés. Face à cela, les battues de régulation sont nécessaires, mais les chasseurs rencontrent des difficultés. Certains usagers de la forêt ne voient pas d’un bon oeil leur présence. Et les chasseurs se plaignent de comportements dangereux, comme des gens qui enlèvent des panneaux annonçant des battues ; ce qui fait courir des risques à tout le monde. Il faut donc expliquer l’importance de ces opérations et, si besoin, rappeler qu’il y a toujours eu des chasseurs sur ce territoire… »
L’urbanisation, reste un souci permanent”
son rôle puisqu’elle n’est pas reliée au central. On nous dit qu’elle devrait être connectée avec l’arrivée de la fibre. On le souhaite, car les riverains sont dérangés par ces jeunes. C’est aussi le cas au quartier Saint-Georges, où des dérives sont constatées avec des regroupements bruyants et des feux de poubelles. De même à la Verne, où l’espace boisé qui mène à la plage est régulièrement l’objet de barbecues illicites et de rassemblements bruyants. Autant de secteurs où on souhaiterait des interventions pour faire respecter la réglementation.
Ce sont aussi des sujets
Reprendre l’entretien des réseaux : « Un peu partout dans nos quartiers, les réseaux aériens sont laissés à l’abandon : des câbles traînent par terre, des lignes pendouillent, des transformateurs restent ouverts. La gestion de ces réseaux est lamentable depuis que EDF et les Télécoms en sous-traitent l’entretien. Et cela fait courir des risques pour la population ».
sur lesquels vous sollicitez le service “Allo La Seyne” ? Bien sûr, et je suis sans doute un des Seynois qui appelle le plus “Allo La Seyne” ! Jusqu’à cinq ou six fois par semaine, pour signaler des dysfonctionnements ou soumettre des questions des administrés. Globalement, ça fonctionne bien, les problèmes soulevés sont rapidement transmis aux services concernés. Même si, parmi ces derniers, certains sont moins réactifs que d’autres.