L’homme simple est devenu un héros PH. B.

« Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ! » Revisité par Sébastien Destremau, ce dicton bien français est devenu : « Tant que c’est pas mort, c’est pas mort ! » Et le bonhomme qui a déjà éprouvé sa résilience audelà des limites « raisonnables » sur le dernier Vendée Globe sait de quoi il parle. Ne rien lâcher, jamais, pour aller au bout de ses rêves. Se relever, toujours, seul, au beau milieu de l’immensité, malgré des côtes cassées, repartir vaille que vaille et coûte que coûte dans le froid, la nuit, la peur. Et même avec la faim. Tout cela, Sébastien l’a déjà vécu sur le dernier Vendée Globe qu’il a fini par boucler en 124 jours en 2016, soit trois bons mois après le vainqueur Armel Le Cléac’h. Et il n’en est jamais tout à fait revenu, quelque part encore ballotté par les déferlantes à observer le ciel à la recherche d’un goéland...

Des émotions rares

Mais désormais en paix avec lui-même, ou presque ! Quatre ans déjà qu’il surfe sur sa folle histoire, la slame et la déclame après l’avoir racontée dans un livre devenu best-seller et même mise en images. Aujourd’hui, il veut juste la prolonger un peu, pour revivre encore une fois des émotions rares, se retrouver à nouveau seul face à face avec lui-même, perdu au milieu des éléments déchaînés, pour mieux se comprendre, se retrouver, partager. Debout et tout sourire face à la vie qu’il a choisie, aventureuse et palpitante. Sa vie, à peu d’autres pareilles. Celle d’un homme simple qui, par la seule force de son esprit et de sa volonté, est aujourd’hui devenu un héros. Un exemple aussi pour ceux qui n’osent pas, ne font pas, le plus souvent pour de mauvaises raisons. Aujourd’hui, Sébastien est prêt à repartir en mer à la poursuite de ses rêves, mais il n’oublie pas de remercier le ciel, la terre et globalement tous ceux qui d’une manière ou d’une autre lui ont déjà permis d’être au départ du 9e Vendée Globe… Pour ce qui concerne son éventuelle arrivée, le suspense est encore entier ! « Mais tant que c’est pas mort, c’est pas mort », assure le Toulonnais de nouveau prêt à larguer les amarres.