L’inquiétude des élus d’opposition
Après avoir voté contre l’avenant à la convention foncière présenté en conseil métropolitain, Anthony Civettini, au nom des élus seynois de gauche, relève que, « outre les pénalités de carence de logements sociaux accrues dues à l’État, il faudrait maintenant ponctionner les contribuables de plusieurs millions d’euros pour racheter les terrains à l’EPFR chargé de les acquérir par décision, en , du maire d’alors ». L’élu communiste s’inquiète également du fait que « la situation financière seynoise, qui demeure fragile malgré les efforts déployés durant ans, interdit tout nouvel investissement public autre que ceux engagés, obligatoires ou imposés par la sécurité ». Enfin, les conseillers d’opposition regrettent la non-construction de nouveaux logements sociaux, rappelant que « familles sont en attente d’un logement social dans la Métropole, dont plus de à La Seyne ».
être lourdes. Pour le rachat des terrains, la somme de trois millions d’euros a été évoquée (mais non confirmée à ce stade). Toutefois, précise Nathalie Bicais, « dans cette affaire, l’EPFR est un vrai partenaire qui nous aide à étaler le rachat sur plusieurs années. En 2021 nous n’allons payer que le montant des frais et taxes, soit environ 80 000 euros. Le reste sera réglé en 2022 et 2023. D’ici là, nous aurons redressé la barre des finances et provisionné les sommes dues ».
Un litige avec Vinci
Pour autant, l’addition devrait encore grimper puisqu’il faut aussi dédommager Vinci des frais qu’il a engagés (plusieurs centaines de milliers d’euros). Des discussions ont été ouvertes mais, visiblement, le promoteur entend bien défendre ses intérêts. Vinci a déposé
un recours gracieux contre le refus de permis de construire. Avant éventuellement d’engager une procédure contentieuse. « C’est un combat qui n’est pas facile, il faut tenir nos positions et argumenter avec détermination », lâche la maire face au risque d’un procès. En outre, la décision de renoncer au projet immobilier pourrait aussi alourdir la pénalité que paie la Ville à l’État pour le manque de logements sociaux. Restera, enfin, à financer la mise en route d’un projet alternatif sur le site de Coste Chaude. Au final, cette affaire ne risque-t-elle pas de mal tourner pour les finances de la ville ? « Ce qui aurait mal tourné, rétorque Nathalie Bicais, c’est si on avait laissé construire 140 logements dans la pinède ! ».