Un match référence !
D’une insolente efficacité et portés par un enthousiasme débordant, les Raphaëlois ont offert un récital hier face à la lanterne rouge Tremblay. Pour s’offrir enfin un second succès en Starligue
C’est une deuxième victoire cette saison qui va faire un bien fou à Saint-Raphaël, tant pour lorgner sur la première partie de tableau que pour la confiance. Il faut remonter à près de deux ans pour voir la dernière victoire raphaëloise de dix buts (2818, contre Dunkerque le 22 novembre 2018). Et c’est dire la portée de la performance des Varois qui vont pouvoir aborder leur série de matchs d’ici la trêve internationale (Nantes, Chambéry, Limoges, Nîmes et Toulouse) avec gourmandise. Au regard du contenu proposé en Seine-Saint-Denis, il y a de quoi franchement se réjouir, tant les hommes de Rares Fortuneanu ont martyrisé leur adversaire tout le match, avec toujours une longueur d’avance dans le combat, l’envie et l’efficacité.
Un collectif au diapason
Très vite, Saint-Raphaël mettait les ingrédients pour sortir de l’ornière après deux revers de rang, à travers notamment une intensité défensive de premier plan (2-4, 6e). Alors que les Tremblaysiens n’ont mené une seule et petite minute avant de s’éteindre, les visiteurs plaçaient banderille sur banderille. À la fête sur l’aile droite, Arthur Vigneron concluait les mouvements d’école de sa formation tandis que Vadim Gayduchenko décrochait ses flèches à neuf mètres avec une facilité déconcertante (5-10, 15e). Dans ce tableau florissant, comment ne pas évoquer la prestation XXL d’Alexandre Demaille. Déjà très en vue jeudi malgré la défaite contre Montpellier (29-21), le gardien varois crédité de 16 arrêts à 42 % de réussite a écoeuré à tour de rôle les artilleurs franciliens. Comme les contre-attaques se multipliaient, SaintRaphaël mettait la tête sous l’eau d’un adversaire agacé et sans munition (7-15, 23e). Fluide dans le jeu et agressif en défense, Saint-Raphaël poursuivait son travail de sape en seconde période. Revanchard après son zéro pointé de jeudi, Adrien Dipanda maintenait l’écart (12-22, 35e). Ni la timide rébellion des locaux, ni leur indiscipline – avec deux sanctions consécutives après deux mauvais changements – n’inversaient le cours de l’histoire, le SRVHB restait droit dans ses bottes (17-29, 45e). Jusqu’au bout, Saint-Raphaël faisait admirer sa panoplie, avec un collectif qui abondait dans le même sens pour marquer les esprits (20-32, 53e). Le genre de démonstration qui doit permettre aux Varois de franchir un cap…