Des gels hydroalcooliques vendus en France jugés inefficaces et dangereux
Selon une étude de France Info, plusieurs références de gel hydroalcoolique commercialisées en France seraient dangereuses car non efficaces face au coronavirus. Pour protéger ses utilisateurs, un produit de ce type doit être composé d’au moins 60 % d’alcool. Ce n’est pourtant pas le cas de certains gels analysés par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes : 13 % des produits ne contenaient pas une quantité d’alcool acceptable. « Pour être efficace contre le coronavirus, les gels hydroalcooliques doivent contenir au moins 60 % d’alcool. Nous avons constaté que quelques produits prélevés ne contenaient pas suffisamment d’alcool. C’est pourquoi nous avons fait classer ces produits en non-conformes et dangereux. C’était le cas en particulier de 13 % des produits analysés » a révélé Romain Roussel, directeur de cabinet de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
Du gel inflammable
La DGCCRF a lancé un plan de prélèvements et de contrôle sur les gels et solutions hydroalcooliques. Au 12 novembre 2020, plus de 180 prélèvements ciblés ont été réalisés, dont 162 ont d’ores et déjà été analysés, précise la DGCCRF. 73 % des produits analysés à ce jour ont été déclarés soit non conformes (38 %) soit non conformes et dangereux (35 %). Plus précisément, « 21 produits ont présenté une teneur en alcool insuffisante et se sont donc révélés non conformes et dangereux. » Pour les autres produits déclarés non conformes et dangereux, c’est l’étiquetage qui pose problème : « 36 produits (22 % des produits analysés), pour lesquels la teneur en alcool était suffisante, ont également été déclarés non conformes et dangereux en raison d’un étiquetage minimisant les dangers présentés par ces produits (principalement le danger de leur inflammabilité) et 61 produits (38 %) ont été reconnus non conformes du fait d’un étiquetage incomplet ou incorrect. » Les produits identifiés comme non conformes ou dangereux font l’objet de « suites appropriées », explique la DGCCRF.