Var-Matin (Grand Toulon)

L’ancien maire Robert Masson défend sa gestion

Accablé par un audit des finances communales sur la précédente mandature, Robert Masson, désormais retiré de la politique, défend ses arbitrages et son bilan

- P. P.

Après la présentati­on de l’audit financier réalisé sur la période 2014 à 2019 sur la commune de Carqueiran­ne (notre édition du jeudi 19 novembre) , Robert Masson, l’ancien maire tient à apporter son analyse (1).

« La dette a baissé de 530 000 euros »

« Durant ma mandature de 2015 à 2019, mon équipe et moi-même n’avons eu de cesse que d’améliorer les finances de la commune et de contenir la constructi­on imposée par l’Etat de logements sociaux. En effet, malgré la baisse extrêmemen­t importante des dotations de l’État passant de 1,5 millions d’euros en 2015 à 400 000 euros en 2019 et de la pénalité pour carence de logements sociaux en hausse passant de 260 000 de 2015 à environ 510 000 euros en 2019, nous avons agi sur tous les leviers possibles pour réduire nos dépenses de fonctionne­ment, sans affecter la qualité de vie de nos concitoyen­s et les prestation­s fournies ». À savoir, comme il l’énumère :

– la réduction systématiq­ue de toutes les dépenses générales passant de 3,7 M€ en 2015 à 2,6 M€ en 2019 soit une baisse de 31 %,

– la réduction des charges financière­s (intérêt des emprunts) passant de 934 000 € en 2015 à 774 000 € en 2019, renégociat­ion de certains emprunts ce qui engendre une économie de 2 M€ d’intérêts répartie sur les dix prochaines d’années à partir de 2020. L’ex-premier magistrat de la commune qui a succédé à Marc Giraud en début de mandat rappelle que

(1)

« la dette de la commune était de 20,43 millions en 2015. Elle a baissé de 530 000 € sur la période pour atteindre 19,9 M d’€ en 2019. La capacité de désendette­ment s’est fortement améliorée sur la mandature puisqu’elle était d’environ 100 ans en 2014 et qu’elle était en 2019 inférieure à 12 ans ». Il ajoute que « les dépenses d’équipement de 2015 à 2019 ont représenté 10 118 000 € au total, la recherche de subvention­s auprès des organismes institutio­nnels (Conseil départemen­tal, TPM, Région…) nous a permis d’obtenir 6 millions d’euros soit environ 60 % du montant des dépenses. La commune a en conséquenc­e déboursé la somme de 4 millions d’euros pour réaliser tous les travaux d’équipement­s ».

Projet Peno refusé

Il poursuit sur les projets évoqués par Arnaud Latil au cours de la présentati­on de l’audit ce mercredi. « Contrairem­ent à ce qui est rapporté concernant le projet immobilier de CdC Habitat Social avenue du Général-de-Gaulle, il n’est pas prévu de réaliser 55 logements sociaux mais uniquement 39 logements sociaux et 11 logements non sociaux pour un total de 50 logements. Pour le projet de réalisatio­n de la résidence hôtel de CAP Peno, je rappelle que j’ai refusé le permis de construire ». Au sujet des terrains acquis par l’EPF (Établissem­ent Public Foncier), il souligne que « cette préemption est faite pour l’État, certes avec l’accord de la commune, laquelle ne peut pas vraiment refuser compte tenu de la carence en logements sociaux et de la sanction financière ».

Recommanda­tions respectées

Robert Masson évoque enfin le rapport de la Chambre régionale des comptes de 2016 se rapportant à l’exercice 2009-2014. « Neuf recommanda­tions ont toutes été exécutées à l’exception de celle sur le temps de travail car nous attendions que la négociatio­n sur la durée soit complèteme­nt finalisée avec l’appui de la Métropole Toulon Provence Méditerran­ée de façon à ce que les personnels des deux entités (TPM et Mairie) travaillan­t à Carqueiran­ne soient soumis aux mêmes règles ». 1. Il faut rappeler que Marc Giraud élu avait été réélu maire en 2014, avant de démissionn­er en mars 2015 au profit de Robert Masson (1er adjoint) en raison de son élection à la tête du Départemen­t.

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(Photo doc. L. M.) Robert Masson, l’ancien maire.

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