Alain Weill : « Nous préparons déjà la 6G dans nos laboratoires »
Alain Weill est présidentdirecteur général d’Altice France-SFR depuis trois ans, et directeur général d’Altice Europe. L’homme d’affaires a notamment créé le groupe NextRadioTV, en 2000, après avoir racheté la radio RMC, puis la radio BFM et avoir créé, entre autres, BFMTV. En marge de la conférence de presse sur la 5G organisée hier midi à Nice, Alain Weill a répondu à nos questions.
Pourquoi faire le pari de la 5G ?
C’est l’évolution naturelle de la 4G, avant la 6G, que nous préparons déjà dans nos laboratoires. C’est aussi une obligation parce que les réseaux 4G sont aujourd’hui saturés. Donc, il faut trouver une solution pour les désengorger et la 5G permet cela, et plein d’autres choses au service des entreprises et des particuliers.
Quid des zones blanches ?
On a 99,5 % de la population qui est couverte en 4G, mais pas encore la totalité du territoire. Il y a encore des zones pour tous les opérateurs. On est en train, ensemble, d’éliminer ces zones. La 5G va se substituer à la 4G dans quelques années et à vocation à couvrir l’ensemble du territoire très rapidement.
Allez-vous tendre vers un équipement 100 % français ?
Le gouvernement nous demande d’éliminer l’utilisation de matériel chinois, notamment Huawei. On a des discussions qui sont en cours. On aura recours à d’autres installateurs et systèmes d’émissions 5G à travers les deux autres grands fabricants que sont Nokia et Ericsson [respectivement originaires de Finlande et de Suède n.d.l.r].
Quel a été l’impact de la Covid ?
Les opérateurs télécoms sont moins touchés parce que les gens ont besoin d’avoir accès au très haut débit, mobile ou fixe. SFR est une entreprise qui va aujourd’hui très bien. Sur les abonnés fixes, sur le très haut débit, nous avons une très grande avance sur les autres opérateurs. Notre groupe vient du câble, qui devient de la fibre. Donc on a déjà beaucoup de clients en très haut débit. Et on continue de la développer pour être l’un des deux grands acteurs français.
Quels sont vos projets dans la Région ?
En tant qu’opérateur, la
priorité c’est la 5G et la fibre. Et nous sommes l’opérateur qui a été retenu dans les Bouchesdu-Rhône, les Alpes-de-Haute-Provence et dans les Hautes-Alpes. Nous fibrons en ce moment pour terminer d’ici 2025, y compris dans les agglomérations les plus petites.
Et vos ambitions pour la télévision locale ?
Le groupe, avec BFMTV, que je connais très bien, a des ambitions pour la télé locale parce que c’est quelque chose qui marche très bien. Aujourd’hui, nos projets sont devenus réalité : Lille, Paris, Lyon. Et on regarde
d’autres dossiers en France.