Var-Matin (Grand Toulon)

À La Garde et à La Valette, on chasse... des cailloux !

Petits et grands dessinent sur des galets, les cachent dans la ville en attendant qu’ils soient retrouvés par d’autres. L’initiative, ludique et familiale, prend de l’ampleur

- AMANDINE ROUSSEL

La dame aux cailloux. C’est comme ça que certains appellent Stéphanie Claudel à La Garde. Un surnom bien mérité, puisque c’est elle qui est à l’origine d’une chasse au trésor d’un nouveau genre. Le principe est simple. Vous peignez des cailloux ou des galets, vous les cachez ensuite dans la ville. La personne qui les retrouve le signale sur les réseaux sociaux et les re-cache à son tour. Une activité ludique qui a vu le jour il y a quelques années déjà en Angleterre sous le nom de Love on the rocks. L’initiative a depuis fait des petits partout en France.

Des centaines de galets dans la nature

Stéphanie, elle, n’en avait jamais entendu parler, jusqu’à ce qu’elle tombe nez à nez avec un joli caillou tout décoré en bas de son immeuble. « C’est ma voisine qui l’avait caché là. Elle m’a expliqué le principe du jeu. Avec mes enfants, on a adoré ! » Tellement, que la mère de famille a lancé en février dernier le groupe Facebook « Les magnifique­s cailloux de La Garde ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la sauce a pris ! Ils sont aujourd’hui plus de trois cents à poster régulièrem­ent leurs trouvaille­s et des indices pour aider les chercheurs.

Après des mois d’activité, les galets se comptent par centaines. Ils sont partout.

En ville, dans la nature, sur les bancs, dans les fourrées… « On offre juste un petit moment de bonheur, un sourire. Et puis, je trouve que ça renforce les liens humains. C’est très convivial ! »

Activité gratuite et en plein air

Convivial et intergénér­ationnel également « Franchemen­t, ça plaît beaucoup aux enfants mais aussi aux parents et aux grands-parents », sourit Stéphanie. Ce n’est pas Sabrina Blandon qui va la contredire. La jeune femme est, elle aussi, une adepte de la chasse aux cailloux. Quand elle a déménagé à La Valette, il y a quelques mois, elle a lancé l’initiative dans sa ville d’adoption. « C’est une activité très familiale. Pour moi, c’est un bon moyen de décoller mes enfants de leurs écrans. »Ses adolescent­s acceptent beaucoup plus facilement d’aller prendre l’air quand il y a un galet au bout ! « En ce moment avec le confinemen­t, ça pimente un peu la règle de la balade dans un rayon d’un kilomètre, assure la jeune femme. Et puis ça permet de découvrir sa ville autrement aussi. »

Certains cailloux sont presque des oeuvres d’art. Dans la famille de Sabrina, c’est son mari qui se charge de les décorer. « Moi je suis très mauvaise dessinatri­ce », rigole-t-elle. Chez Stéphanie, c’est elle qui s’y colle. Elle s’est même installé un petit bureau où se côtoient marqueurs, feutres, peintures acryliques et vernis. La série « Noël » est en pleine élaboratio­n. « Mais ce n’est absolument pas un concours de dessin. Chacun décore comme il veut », rassure-telle.

Ouvrez bien les yeux, la chasse est ouverte !

Groupes Facebook : Les magnifique­s cailloux de La Garde et Les galets de La Valette-du-Var.

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(Photo A.R.) Sarah, la fille de Stéphanie Claudel, toujours à l’affût des cailloux.
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▼ Quand vous en trouvez un, photograph­iez-le et postez le cliché sur les groupes Facebook comme Sabrina Blandon, la créatrice de celui de La Valette.
(Photos Sophie Louvet) ▲ Certains galets sont presque des oeuvres d’art ! ▼ Quand vous en trouvez un, photograph­iez-le et postez le cliché sur les groupes Facebook comme Sabrina Blandon, la créatrice de celui de La Valette.
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