Agbegnenou, retour gagnant
Même déstabilisée par le report des JO-2020 à l’été 2021 et par l’incertitude persistante générée par la pandémie de Covid-19, Clarisse Agbegnenou (-63 kg) continue de faire des étincelles : la judoka a conquis un cinquième sacre européen après neuf mois sans compétition, hier à Prague. Promise à l’or olympique, le dernier titre manquant à son palmarès fourni, Agbegnenou (28 ans) n’a pas caché avoir mal vécu que les Jeux de Tokyo soient repoussés d’un an. Ça ne l’a pas empêchée de trouver les ressources, même en ne s’estimant qu’à 60 % de ses moyens, pour régner une fois de plus sur la scène continentale.
Pinot aussi haut
« Il y a beaucoup de fierté. C’était très compliqué pour moi de venir à ces championnats d’Europe. Physiquement ça allait, mais mentalement, je me posais beaucoup de questions », reconnaît-elle. Jusqu’à ce vendredi, la vicechampionne olympique 2016 et quadruple championne du monde n’avait plus combattu depuis sa victoire au prestigieux tournoi de Paris début février. L’irruption du nouveau coronavirus avait ensuite entraîné confinement et longue interruption des compétitions.
En -70 kg, Margaux Pinot (26 ans) a imité Agbegnenou en conservant l’or européen, qu’elle avait elle conquis pour la première fois en 2019, en expédiant la Néerlandaise Sanne Van Dijke en moins d’une minute en finale. Sa concurrente dans la course à l’unique sésame olympique en jeu et championne du monde en titre, Marie-Eve Gahié (23 ans), n’a elle pu obtenir mieux qu’une médaille de bronze.