« Je m’en souviendrai »

Le Niçois Fabio Quartararo fait un rapide bilan de sa saison, entre satisfaction (trois victoires) et déception d’un titre de champion qu’il a laissé échapper

C’est une bonne saison, mais malheureusement pas complètement, donc c’est un peu triste », a analysé le Niçois Fabio Quartararo, qui a terminé à la 8e place du Championnat du monde MotoGP après avoir longtemps pu croire qu’il pourrait remporter le titre mondial.

Quel est votre bilan de cette saison ?

Quand on termine les trois dernières courses si mal, c’est difficile de dire que l’on est content de sa saison. Mais je peux aussi dire que c’est une saison dont je me souviendrai car j’ai remporté trois victoires. Certains pilotes n’ont jamais gagné en MotoGP et j’ai déjà trois victoires dont c’est vraiment positif. Donc d’une certaine façon, c’est une bonne saison mais malheureusement pas complètement, du coup c’est un peu triste.

Pensez-vous que vous allez pouvoir tirer un meilleur parti de la Yamaha l’an prochain quand vous serez au sein de l’écurie d’usine, alors qu’elle s’est révélée difficile à mettre au point cette année ?

Il y aura certainement une solution. La moto de l’année dernière marchait très bien. Il faut que Yamaha trouve une façon d’améliorer ce qui nous pose problème en ce moment. Il est clair qu’on manque d’adhérence à l’arrière et il faut travailler là-dessus. Yamaha voit bien que la moto , lors des dernières courses, était un désastre pour tous ses pilotes et nous n’avons pas besoin de leur répéter sans arrêt qu’elle ne marche pas.

En quoi pouvez-vous aider le constructeur ?

Ils vont trouver pourquoi et nous serons dans une meilleure situation lors des premiers essais l’an prochain. Je n’ai pas encore beaucoup d’expérience en MotoGP, mais j’ai une idée assez claire de ce que je peux dire à Yamaha et ce qu’ils peuvent améliorer. Il faut aussi leur dire qu’ils savent faire de très bonnes motos comme celle de l’an dernier. Cela sera un plus d’être un pilote d’usine et de pouvoir leur faire part de mes idées.

Dans quels domaines pensez-vous avoir le plus progressé en  ?

Il est temps maintenant de faire un break mais aussi de réfléchir à ce dont j’ai vraiment besoin pour me battre pour le titre l’an prochain. L’an dernier, je ne me suis jamais senti mal sur la moto alors que cette année, cela m’est arrivé plusieurs fois. Cela ne peut que m’apporter de l’expérience pour l’année prochaine et ça sera très intéressant de pouvoir regarder cette saison en tant qu’expérience et non de performances. (...)

Vous avez évoqué la possibilité de renouer avec une approche plus psychologique ?

L’année dernière, tout avait été super bien et je ne me suis pas énervé. Mais cette année, quand les choses n’allaient pas, j’ai vu que j’avais besoin de retrouver mon psychologue. Et ça sera important de travailler sur ça l’année prochaine si c’est une saison où on a encore des difficultés sur la moto et cela sera très important d’être avec lui et d’être prêt pour le début de saison.