Les laissés-pour-compte des annonces de Macron
S’appuyant sur l’amélioration de la situation sanitaire, le chef de l’État a annoncé un assouplissement des contraintes. Mais certains secteurs devront encore attendre
Si l’intervention d’Emmanuel Macron, mardi soir à la télévision, a soulagé nombre de petits de commerces, finalement autorisés à rouvrir le samedi novembre, les annonces du président de la République sur l’assouplissement des mesures de confinement ont fait leur lot de mécontents.
Il y a les catholiques qui ne voient pas comment ils vont pouvoir fêter dignement la naissance de Jésus si l’accès aux églises, quelle que soit la taille de cellesci, est limité à trente fidèles. Mais aussi les patrons de bars ou de salles de sport qui n’ont plus de rentrée d’argent. Ces derniers ne croyaient certes pas au Père Noël, mais ils ne s’attendaient pas non plus à une réouverture aussi lointaine de leurs établissements : le janvier, dans le meilleur des cas. Une éternité ! Et il n’est pas sûr que l’aide à hauteur de % de leur chiffre d’affaires soit suffisante. Avec les gérants de discothèques qui n’ont plus rallumé les platines depuis des mois et les professionnels de la montagne qui, privés des vacances de Noël, voient « l’or blanc » s’assombrir terriblement, ils sont les grands perdants de ce timide déconfinement. Quand bien même le gouvernement les accompagnera encore davantage pour éviter qu’ils ne baissent définitivement le rideau. On a recueilli les témoignages de ces déçus du novembre. Entre fatalité et colère. À ce sujet, à l’invitation de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, les restaurateurs de la région se retrouveront aujourd’hui à h sur le Vieux port à Marseille.