Les recettes de l’excellence s’affrontent en cuisine
La Société Nationale des Meilleurs Ouvriers de France organisait hier son concours au lycée hôtelier Anne-Sophie Pic. Une étape dans la course à un titre qui ouvre des portes
Trois tartes et un riz au lait à préparer en cinq heures. Facile ? C’est en tout cas l’épreuve du concours organisé par la Société Nationale des Meilleurs Ouvriers de France, qui s’est déroulée hier au lycée hôtelier Anne-Sophie Pic à Toulon.
Dans les cuisines, cinq jeunes s’affrontent. Comme sur un ring, les gestes sont rapides, précis. Les cuisiniers commencent leurs préparations.
Pour cette 35e édition, l’épreuve a été concoctée par Jean-Marc Delacourt, Meilleur Ouvrier de France (MOF) depuis 1991. La thématique : « cuisine froide ». Chacun a un panier d’aliments qu’il est libre d’utiliser partiellement ou totalement.
Un jury exigeant
Pour évaluer les plats, le jury est composé de trois MOF, Christophe Pacheco (président du jury), Alain Montigny et Jocelyne Caprile. Avec eux, deux autres ténors de la gastronomie : Christophe Guilbert et Olivier Alemany. « C’est une épreuve difficile. Il faut tenir cinq heures. Il y a le stress, la concentration, la fatigue. Il ne faut pas lâcher », observe Alain Montigny. Et le jury ne laissera rien passer. « Nous sommes attentifs à la présentation, aux cuissons, à l’assaisonnement. Il y a beaucoup de critères et les goûts de chacun sont à prendre en compte », complète Jocelyne Caprile.
La rigueur, la motivation, ce concours pousse les candidats dans leurs retranchements. « Cela leur apprend à gérer la pression. Et grâce à ces épreuves, nous pouvons les former, leur transmettre l’excellence », précise Christophe Pacheco.
Une opportunité à saisir
Si ce concours est une étape importante pour les jeunes cuisiniers, c’est parce qu’il permet d’ouvrir de grandes portes. « Sur 6 000 inscrits en France, seulement 300 iront jusqu’au bout », explique Jocelyne Caprile. « Le fait d’y participer montre leur détermination. C’est important et c’est une superbe aventure. Et sur un CV, c’est très apprécié », ajoute la vice-présidente de la section MOF du Var.
Les vainqueurs seront récompensés à la Sorbonne. « Obtenir ce titre de Meilleur Apprenti de France ouvre des portes. Car lors de cette cérémonie, les recruteurs sont nombreux », s’enthousiasmet-elle.
Trois étapes à réussir
« Le concours se présente en trois phases. La première se joue au niveau départemental. La seconde en régionale, et la dernière en nationale », rappelle Jocelyne Caprile. Un parcours long qui fait la beauté de « l’aventure ». Et qui sait, le prochain Meilleur Apprenti de France pourrait être Toulonnais.