Ça roule de nouveau pour les auto-écoles !
Un ouf de soulagement. Le Premier ministre a levé, hier, le confinement pour les quelque dix mille écoles de conduite françaises. Dès demain, les cours de conduite pourront reprendre partout dans le département. Une demi-décision puisque, dans le même temps, les formations en présentiel au Code de la route, elles, demeurent interdites. Pour le CNPA, principal syndicat qui rassemble plus de 85 % des professionnels, c’est cependant un vrai soulagement : « Il est juste dommage que le gouvernement ne nous ait pas écoutés plus tôt. Depuis un mois, il paye en effet les examinateurs pour rien. Nos élèves pour la plupart ont renoncé à se présenter à l‘épreuve de conduite dès lors qu’ils ne pouvaient plus, parfois depuis trois semaines, prendre des cours. Le nombre de candidats s’est effondré de plus de 80 %. Avouez cela n‘avait pas de sens », explique Patrice Bessone, le président du syndicat.
Un manque à gagner
Un soulagement qui n’est pas partagé par tous les professionnels. L’interdiction des formations au code est pour certains un coup dur. Morgane Poulet, directrice de « Auto Seven », avoue être à demi-satisfaite par les annonces de Jean Castex : « Nous empêcher de prodiguer des formations au code, malgré le protocole sanitaire strict que nous étions prêts à mettre en oeuvre, c’est nous priver d’une grande partie de nos recettes : si nous avons tous des locaux – donc des loyers à payer –, c’est justement parce que nous avons besoin d’espace pour accueillir ces formations. Pour nombre d’entre nous, c’est un manque à gagner de près de 15 % alors que nos charges, elles, ne bougent pas ! »