Le point dans les Ehpad du Var

Avec Sébastien Debeaumont, directeur départemental de l’Agence régionale de santé.

Quel bilan dans les EHPAD du département ?

Depuis le début de la deuxième vague épidémique,  épisodes ont été comptabilisés dans les Ehpad du Var, dont  constituent des clusters (avec plus de trois cas groupés recensés sur sept jours). Sur les 125 Ehpad du département, seuls deux ont été épargnés jusqu’à présent.

S’agissant des décès ?

 résidents sont décédés de la Covid- :  dans leurs établissements et  dans les établissements de santé où ils avaient été transférés. Cela représente un taux de létalité de  %. Il est de  % pour l’ensemble des Ehpad de la région PACA.

Outre le déploiement des tests antigéniques, quelles sont les mesures mises en oeuvre ?

Le but est bien de jouer sur la prévention et ces tests antigéniques sont une nouvelle arme. Mais le risque zéro n’existe pas.

Dès qu’un cas dans un Ehpad est signalé à l’ARS, nous organisons un dépistage de l’ensemble du personnel et des résidents pour avoir une photo de la situation à l’instant T et nous faisons immédiatement appel au Dr Philippe Carenco, médecin hygiéniste à l’hôpital d’Hyères. Il aide les établissements à adopter les mesures qui s’imposent pour maîtriser l’épidémie, et notamment la sectorisation pour opérer une étanchéité entre secteurs Covid et non Covid.

Par ailleurs, quatre hotlines gériatriques gérées par les hôpitaux du département leur permettent d’obtenir des conseils pour le suivi et la prise en charge de leurs patients, ce qui permet d’asseoir collégialement toutes les décisions. Deux hotlines soins palliatifs sont aussi disponibles pour accompagner les situations de fin de vie.

Comment aidez-vous les EHPAD à faire face au manque de personnels ?

Au cours de cette deuxième vague, le personnel a été plus durement touché. On a pu compter sur les services d’hospitalisation à domicile (HAD) et sur les communautés professionnelles territoriales de santés pour assurer des renforts

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dans les établissements. On a aussi développé un lien avec pôle emploi qui nous a permis de recruter  infirmiers,  agents de service hospitaliers et  aides-soignants sur l’ensemble des établissements touchés. Ona aussi pu compter sur la solidarité des infirmiers libéraux, ils ont toujours répondu présents.

Les personnels avaient déjà été très éprouvés par la première vague. Ils ont vécu et vont vivre encore des situations difficiles. Malgré ça ils répondent toujours présents et je leur tire mon chapeau.

1- Les CPTS regroupent des professionnels de santé d’un territoire qui s’organisent pour gérer ensemble des problématiques de santé déterminées, notamment la crise sanitaire.