Dealers de cité seynoise : les peines sont tombées
Jusqu’à huit ans de prison, avec des incarcérations immédiates, ont été prononcés à Toulon, où quinze prévenus ont été condamnés. « Un trafic de drogue réel et relativement intense »
Huit ans pour la participation active à un trafic de stupéfiants dans le quartier Berthe, à La Seyne.
C’est la condamnation la plus lourde prononcée ce jeudi, par une chambre spéciale du tribunal judiciaire de Toulon.
Tous les prévenus ont été reconnus coupables des faits reprochés – trafic de stupéfiants, détention d’armes et association de malfaiteurs, pour la plupart d’entre eux.
« Pas trouvé des tonnes de produit »
Sur les onze suspects qui comparaissaient libres, cinq ont été immédiatement incarcérés, après que le tribunal a prononcé un mandat de dépôt à la barre. Quatre vendeurs et participants directs au trafic ont écopé de peines de 4 et 5 ans de prison.
« Au vu de l’ensemble des pièces, le tribunal a acquis la conviction de la culpabilité de tout le monde, a fait valoir la présidente du tribunal Marie-Laure Arnouil. Il s’agit bien d’une affaire de trafic de stupéfiants, réel et relativement intense, même si on n’a pas trouvé des tonnes de produits ».
Le jugement veut répondre aux critiques que la défense a continué d’émettre dans ses dernières plaidoiries. Selon les avocats, il y a trop d’écoutes téléphoniques et trop peu de preuves matérielles. « On a voulu se hâter sous couvert des règlements de comptes », avait plaidé Me Audrey Camuso. La contestation quasi-systématique des écoutes, par les prévenus, a fini par agacer. « Il ne faut pas prendre le tribunal pour ce qu’il n’est pas .»
« Entreprise »
Pour l’essentiel, les réquisitions du procureur ont été suivies. Aux membres d’une même fratrie, la présidente du tribunal adresse ce message : « Vous avez activement participé à cette espèce d’entreprise familiale élargie .» Et plus globalement : « Que tout le monde comprenne que participer à un trafic, c’est le genre de chose qui doit être sanctionné .» Jusqu’à la contribution plus feutrée d’une ex-compagne, qui avait emballé de la cocaïne. Ou le confort financier que le trafic a procuré à une autre – « elle a vécu dedans, elle en a profité ».
Trafic de stupéfiants, détention d’armes et association de malfaiteurs Mickael Cosa : 8 ans de prison, maintien en détention. Mohamed Hichri : 5 ans, maintien en détention. Marvin Torres, 5 ans, maintien en détention. Hamza Hammadi : 5 ans, mandat de dépôt. Marouen Hichri : 4 ans, maintien en détention. Damien G. et Augustin G.: 30 mois. Souleman Z. : 2 ans (pour les trois derniers, mandat de dépôt). Et pour tous, interdiction de séjour dans le Var pendant cinq ans. Agnès Z. : 2 ans dont un an avec sursis (peine aménageable).
Trafic de stupéfiants
Morgan J. : 18 mois dont 12 mois avec sursis (peine aménageable)
Mathieu H. : 18 mois avec sursis
Détention de stupéfiants Philippe N. : 18 mois avec sursis probatoire
Non-justification de ressources Cepa G. : 18 mois dont 12 mois avec sursis (peine aménageable)
Remise illicite en détention
Cécile G. : 1 an avec sursis