Ça tourne en boucle sur ses platines

Charlie Maurin, chargé de l’accompagnement artistique à Tandem, Scène de Musiques Actuelles Départementale a craqué pour…

WESTERMAN

Your Hero Is Not Dead.

Sortie le  juin , Your Hero Is Not Dead est le premier album de l’anglais Westerman. Ce titre est un hommage à Mark Hollis (leader de Talk Talk) disparu en . L’ambiance vaporeuse et onirique qui émane des douze morceaux de l’album, nous rappelle les deux derniers du groupe de son héros. On découvrait le potentiel du Londonien en , avec le single Confirmation ,une sorte d’évidence pop qui constitue une pièce importante de l’album. La douceur de sa voix nous évoque le chanteur suédois Jose Gonzalez ou le compositeur, chanteur et violoncelliste américain Arthur Russel. Chaque détail a son importance dans les compositions audacieuses de Westerman. Il s’agit d’une pop sophistiquée teintée de multiples influences : folk psychédélique, jazz, soft rock et expérimentations électroniques. On est rapidement séduit par la finesse des arrangements et la manière dont il déconstruit une phrase mélodique, comme il le fait sur The Line. Big Nothing Glow, quant à lui, lorgne du côté d’un r’n’b intimiste et nous montre une autre facette de sa personnalité. Sa vision pleine d’empathie s’exprime au travers de différents morceaux évoquant l’argent facile, l’amour, la mort ou la maladie. Sur le surprenant Think I’ll Stay, il nous confesse ses douleurs chroniques sur un ton rassurant et un texte invitant au voyage intérieur.

Tout au long de l’écoute, Westerman nous plonge dans un univers emplit de mélancolie mais aussi d’espoir, l’artiste le dit lui-même : « Je voulais dire en des termes aussi imprudents que possible

– il y a des raisons d’espérer. »

Un album important donc, dans une période où nous avons tous besoin d’optimisme et d’excursions imaginaires.

(Pias)