Var-Matin (Grand Toulon)

Cancer de la prostate

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Habituelle­ment, la surveillan­ce d’un patient après cancer de la prostate se fait par le biais de dosages réguliers du taux de PSA (Antigène spécifique de la prostate). Mais ici, les médecins vont pouvoir s’appuyer sur la technologi­e pour tenter d’identifier une éventuelle récidive.

« On change de principe : on ne cherche plus à détecter le métabolism­e de la tumeur mais une molécule sur celle-ci, résume le

Dr Florent Hugonnet, spécialist­e en médecine nucléaire. Concrèteme­nt,

nous allons utiliser le PSMA – l’Antigène Membranair­e Spécifique de la Prostate, marqué au Gallium , qui va nous permettre de repérer très précisémen­t où se situe la récidive. » Une avancée technologi­que qui devrait permettre un dépistage précoce des récidives.

« Par ailleurs, il sera possible de

traiter le patient sur le même principe : au lieu d’utiliser le Gallium  pour le diagnostic, on le

remplace par du Lutétium  pour détruire la tumeur. Là encore, on va gagner en précision et donc en efficacité. » Enfin, «on va pouvoir calculer la dose délivrée sur chaque structure, visualiser comment le produit radioactif est capté dans le temps et ainsi adapter le cycle d’irradiatio­n », complète Benjamin Serrano, physicien médical. Cela signifie donc que le traitement sera personnali­sé

et réévalué à chaque séance afin d’optimiser les résultats en limitant les risques associés,

notamment l’exposition des cellules saines.

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