« Forte inquiétude »
Dans un communiqué intitulé « Les étudiants, oubliés du déconfinement ? », l’Alliance des universités de recherche et de formation « exprime sa très forte inquiétude à la suite des annonces faites le novembre par le président de la République (...) La triste nouvelle, qui nous inquiète au plus haut point, est le sort réservé aux étudiants. Les universités pourraient de nouveau les accueillir à partir du février seulement (...) Faut-il rappeler que, depuis mars dernier, les étudiants n’ont pu venir à l’université que quelques semaines ? Faut-il rappeler que les jeunes bacheliers sont rentrés dans l’enseignement supérieur, après une année de terminale écourtée, dans des conditions extrêmement difficiles ? Nos craintes portent sur l’accroissement des situations d’échec et l’accentuation des décrochages. Nous redoutons également les effets de ces décisions sur la santé d’étudiants fragilisés par les conditions d’études dégradées qui sont les leurs depuis le printemps et par l’isolement qui leur est imposé. Nous ne comprenons pas l’ordre de priorité établi pour les semaines à venir. Nos universités ont tout mis en place pour permettre de garantir la qualité des conditions sanitaires dans leurs locaux (...) C’est aujourd’hui une génération d’étudiants qui est délaissée et les conséquences de ce choix sont dramatiques (...) Nous demandons fermement à ce que le calendrier prévu pour le retour sur site des étudiants soit conforme à celui des activités universitaires et à ce que le deuxième semestre puisse débuter en présentiel dans tous nos établissements, dans le strict respect des règles sanitaires. Il est urgent de redonner la priorité à l’avenir de la jeunesse et aux missions qui sont celles de l’université auprès d’elle ».