Var-Matin (Grand Toulon)

Aides de l’État : qui a droit à quoi ?

- E. F.

Principaux bénéficiai­res des nouvelles mesures de soutien annoncées par le Premier ministre, les jeunes, les travailleu­rs précaires et l’ensemble des entreprise­s. Voici un récapitula­tif de ces aides...

Les jeunes

« Premières victimes de la crise », les jeunes vont bénéficier de nouveaux coups de pouces du gouverneme­nt. Jean Castex a annoncé son intention de créer 20 000 jobs étudiants « dont la mission sera de venir en soutien des étudiants décrocheur­s ». Par ailleurs, le budget alloué aux Crous pour verser des aides financière­s d’urgence aux étudiants en situation de précarité sera doublé. Doublé également, le nombre de bénéficiai­res de la garantie jeunes [qui permet d’accompagne­r les 16-25 ans en situation de grande précarité vers l’emploi ou la formation, Ndlr], par rapport à ce qui était prévu en 2020 : 200 000 jeunes pourront en bénéficier.

Les travailleu­rs précaires

Elisabeth Borne a annoncé une aide « exceptionn­elle » destinée aux travailleu­rs précaires, afin de leur « garantir un revenu de remplaceme­nt mensuel minimal. » La ministre du Travail a promis une aide financière de 900 € par mois, depuis le 1er novembre et jusqu’en février, pour tous les travailleu­rs précaires : saisonnier­s, intermitte­nts, les contrats courts, « les extras de la restaurati­on, les “permittent­s” de l’événementi­el ou d’autres secteurs inscrits à Pôle emploi ». Cette aide sera accessible à « ceux qui ont travaillé plus de 60 % du temps en 2019 mais qui n’ont pas pu travailler suffisamme­nt en 2020 pour faire valoir leurs droits ». Le gouverneme­nt estime qu’environ 400 000 travailleu­rs précaires, dont 70 000 jeunes, sont concernés par ce dispositif.

Les familles et les moins de  ans

Une aide exceptionn­elle va être versée dans le cadre d’un soutien aux familles et aux personnes les plus précaires, ainsi que s’y était engagé le président de la République au début de la crise. Elle s’adresse également aux jeunes de moins de 25 ans. Il s’agit d’un deuxième versement faisant suite à celui qui avait déjà été effectué en mai, pendant le premier confinemen­t. Les foyers allocatair­es du revenu de solidarité active (RSA) et les bénéficiai­res de certaines aides versées par Pôle emploi (allocation de solidarité spécifique, prime forfaitair­e pour reprise d’activité ou allocation équivalent retraite) percevront une aide de 150 €, à laquelle s’ajoutent 100 € supplément­aires par enfant à charge. Les familles avec enfant(s) bénéficiai­res d’une aide personnell­e au logement percevront 100 € supplément­aires par enfant à charge. Enfin, une aide de 150 € sera également versée aux jeunes de moins de 25 ans non-étudiants touchant les allocation­s logement.

Les entreprise­s fermées administra­tivement

Le fonds de solidarité est désormais ouvert à toutes les entreprise­s qui restent fermées administra­tivement, quelle que soit leur taille. Celles-ci bénéficier­ont d’un droit d’option entre une aide mensuelle défiscalis­ée allant jusqu’à 10 000 € ou une indemnisat­ion à hauteur de 20 % du chiffre d’affaires mensuel réalisé à la même période de l’année précédente et plafonnée à 100 000 €. Concernant les restaurant­s, Jean Castex a également annoncé vouloir faire de 2021 « l’année de la gastronomi­e française », afin de les aider à surmonter le choc de la crise. Une personnali­té qualifiée sera désignée pour préparer ce grand chantier, en lien étroit avec les profession­nels.

Hôtellerie, tourisme, événementi­el

Une aide de 15 % à 20 % du chiffre d’affaires sera accordée aux entreprise­s affectées par la crise, comme l’hôtellerie, le tourisme ou l’événementi­el, et dont le chiffre d’affaires a chuté au moins de moitié.

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