La paroisse a testé (brièvement) les messes à trente personnes
Ce week-end, la paroisse d’Hyères a appliqué la décision du gouvernement de célébrer les messes dans la limite de trente personnes. « Une jauge insuffisante, une mesure discriminatoire et ridicule, un mépris des catholiques », a fustigé l’évêque du diocèse Mgr Rey dans le droit fil de l’indignation ressentie par le monde catholique. La Conférence des évêques de France, qui avait déposé un recours au Conseil d’État, a obtenu gain de cause : le gouvernement doit revoir sa copie. Les Sages ont estimé « qu’il n’y a pas de justification à cette interdiction absolue et générale ». C’est un soulagement pour Benoît Moradei, curé de la paroisse, qui pointait le côté irrationnel de cette mesure limitative. « Dans les moments difficiles que traverse la société, les gens sont en recherche de cohérence, de sens et de justice. Je rencontre des gens qui souffrent quand je me balade dans la rue. Il me semble plus important de se préoccuper de ceux qui n’ont pas de travail que de compter les gens dans les églises », disait-il samedi avant de célébrer la messe à l’église SainteDouceline du Pyanet. Pour ce week-end seulement, donc, la paroisse a doublé le nombre de messes, passant de neuf à dix-huit, dans les divers lieux du culte catholique à Hyères. Une quarantaine de personnes maximum ont assisté à ces offices, la paroisse demandant aux fidèles de se répartir en bonne intelligence. « Nous n’avions pas prévu de compter à la personne près. On ne voulait refuser personne », conclut-il. Un retour à la normale est attendu cette semaine.