Cocusse rejoint l’AVC Aix
Rémi Cocusse grimpe les étages à grande vitesse. En 2018, alors âgé de 17 ans, le Raphaëlois découvre le cyclisme sur route à l’OCC Antibes. Quelques mois plus tard, il enlève même un titre de champion de France juniors sur piste (en tempo race). L’an passé, il a quitté Antibes pour rejoindre l’UC Monaco.
Résultat, ce solide rouleur remporte le Tour Paca juniors, ainsi que trois étapes. En cette année 2020 si particulière pour sa première saison en espoirs, le jeune talent a signé quelques places d’honneur. Ce qui lui a déjà ouvert les portes d’un club de National 1. La saison prochaine, le Varois portera ainsi le maillot de l’AVC Aix. « C’était mon but. Je voulais rouler au plus haut niveau Élite en France, découvrir un collectif plus fort, le meilleur club du sud de la France, de plus grosses courses et je vais retrouver mon ami Adrien Maire, avec qui j’ai couru en juniors. »
Adolescence au Costa Rica et aux États-Unis
La carrière du jeune Azuréen décolle très vite, mais il faut dire que le sport a toujours fait partie de sa vie. Il a été à bonne école avec un père entraîneur de triathlon. Ce dernier lui a fait découvrir bien plus que le goût de l’effort. « Avec mes parents, mes trois frères et soeurs (il est le deuxième), on a quitté la France quand j’avais 10 ans et on est parti sept ans. D’abord à San Jose au Costa Rica, ensuite à Salt Lake City aux États-Unis. Je ne remercierai jamais assez mes parents pour ces opportunités et ces expériences de vie. C’est tellement enrichissant », explique celui qui parle aujourd’hui « trois langues » (français, anglais, espagnol).
C’est également aux États-Unis qu’il découvre le cyclisme, par le VTT. « Je ne faisais que quelques “coursettes” », précise celui qui passe également un BTS de commerce international par correspondance. Cette vie de globe-trotter, Rémi aimerait la retrouver s’il parvient un jour à passer professionnel. Avant cela, ce fan de Primoz Roglic –« ce n’est pas le meilleur grimpeur, mais il arrive à les tenir et réalise de belles choses » – s’est fixé de gros objectifs pour 2021. « J’espère gagner au moins une belle course. Aller en équipe de France espoirs ? Il faudrait que je marche très fort, mais c’est un objectif à moyen terme. »
Comme la loi l’y autorise, la ville de La Seyne met à disposition le complexe Léry pour les deux autres sportifs de haut niveau que compte le club de trampoline seynois. Alexis Chevalier – champion du monde des moins de 20 ans l’an dernier à Tokyo en épreuve synchronisée – et Gabriel Chevalier, qui a intégré le top 10 mondial chez les cadets, continuent de s’entraîner durant cette période de confinement. Sous les ordres de Lucien Viviani, ils se rendent quatre fois par semaine dans le magnifique complexe dédié au trampoline à La Seyne. « Il est compliqué aujourd’hui d’intégrer une liste de haut niveau qui est délivrée par le ministère des sports, explique le président de l’Entente gymnastique trampoline seynoise. Je remarque que beaucoup se proclament athlète de haut niveau un peu à tort et à travers. Mais les critères sont fixés par les Fédérations et le ministère. Il n’est pas simple d’y figurer. Alexis et Gabriel en font partis et c’est une aubaine pour eux de pouvoir maintenir un certain niveau de performance, surtout après avoir déjà subi un confinement au printemps. » Avec leur compère Mikaël Viviani et bien évidemment le rugbyman Gaël Fickou, ils font donc partis du cercle très fermé des athlètes de haut niveau à La Seyne.