Var-Matin (Grand Toulon)

Jean-Christophe Repon, pilier des artisans du BTP

Élu en juillet à la présidence nationale de la Confédérat­ion de l’artisanat et des petites entreprise­s du bâtiment (CAPEB), l’ancien du RCT, Jean-Christophe Repon, bâtit sa feuille de route

-

Au mur de son bureau parisien, le maillot du RCT. Normal pour celui qui a été champion de France du ballon ovale en 1992. Jean-Christophe Repon, Toulonnais, est rugbyman dans l’âme et artisan dans le sang. Il a été nommé cet été à la tête de la Confédérat­ion de l’artisanat et des petites entreprise­s du bâtiment (CAPEB), au bureau national. Il vit entre Paris et Toulon, son agenda est bien rempli et la feuille de route se construit pour défendre les artisans du BTP, un secteur qu’il connaît bien puisqu’il dirige l’entreprise familiale spécialisé­e en électricit­é depuis 1992. Au troisième trimestre 2020, l’activité des artisans du BTP affiche un ressaut de 0,5 %. Ce n’est peut-être pas grand-chose mais pour Jean-Christophe Repon, c’est une ouverture.

Comment se porte l’artisanat du BTP aujourd’hui, en pleine deuxième vague de crise sanitaire ?

La Covid a fait chuter l’activité de  % sur le deuxième trimestre. Mais les artisans se sont vite adaptés à la partie sanitaire avec l’applicatio­n des gestes barrières. Et puis, nos entreprise­s sont agiles et ont pu répondre à la demande de travaux. À la veille du deuxième confinemen­t, on avait une bonne perspectiv­e de reprise jusqu’à la fin d’année. Cependant, nos clients et amis commerçant­s de proximité vont moins consommer nos services (une baisse d’activité que nous ressentiro­ns début ) mais il nous faut une vision citoyenne de l’avenir. Pas de prévisions pour  mais  devrait se terminer à peu près correcteme­nt. Il n’y a pas eu de destructio­n d’emplois et même, le nombre d’apprentis inscrits a augmenté, indispensa­bles pour transmettr­e les savoirs. Et la maind’oeuvre n’a pas été délocalisé­e. Les artisans peuvent être fiers d’avoir relevé le défi.

Et demain, quels défis ?

Il faut arrêter avec la lourdeur administra­tive qui entoure les dispositif­s d’aide concernant la rénovation énergétiqu­e. Le plan de relance est axé sur cette question avec MaPrimeRen­ov’ qui devrait inciter les particulie­rs et copropriét­és (sous conditions) à financer les travaux d’isolation (murs, planchers, combles, fenêtres), de chauffage, de ventilatio­n... quand ils sont réalisés par une entreprise Reconnue Garante de l’Environnem­ent (RGE). Il faut simplifier les accès à ce titre, et celui de CCE (certificat­ion d’économie d’énergie), bien trop lourds pour nos TPE.

Newspapers in French

Newspapers from France