Les assistants d’éducation veulent être plus que des pions
« Les élèves ont besoin de stabilité. Assistant d’éducation, ce n’est plus un simple job, c’est un vrai métier. Laissez nous continuer de l’exercer ! »
Le message est clair. Mobilisés dans le cadre d’une journée « Vie scolaire morte » et rassemblés hier matin devant les locaux de l’inspection académique, les assistants d’éducation varois ont scandé leurs revendications, en attendant que leur délégation soit reçue par Olivier Millangue, directeur académique des services de l’Éducation nationale pour le département du Var.
Un vrai statut pour leur métier
Venus d’une trentaine de collèges et lycées du département, la centaine d’AED était accompagnée de délégués des organisations syndicales CGT action, FSU et Sud.
D’une voix, ils ont dénoncé des conditions de travail difficiles et un statut précaire (contrat annuel, renouvelable, 6 années maximum). Ils demandent plus de postes, un recrutement académique et non plus par l’établissement, la prorogation des contrats, des augmentations salariales et la perception des primes Rep et Rep + pour les affectations en zone d’éducation prioritaire.
Des rouages essentiels
En poste à Draguignan Imad, Sarah, Shona, Naïma et Zayda synthétisaient tout ce qui se disait autour d’eux. « Les fiches de poste sont très longues. On assure l’accueil et la sortie des élèves. La surveillance aux inter-classes, durant les permanences et au réfectoire. On est à la fois les grands frères et grandes soeurs, éducateur et psychologue pour gérer les conflits. On aide aux devoirs et on supporte l’essentiel du protocole sanitaire mis en place dans les établissements. Autrefois, c’était un job pour les étudiants. C’est devenu un vrai métier, payé 1200 euros pour un temps plein, pour des parents qui ont parfois charge de famille. On ne peut pas se projeter sur l’avenir. Quand on connaît bien notre établissement, son fonctionnement et ses élèves on doit partir. »
Les délégués syndicaux, Olivier Gérard (CGT), Geneviève Clerc (Snes Fsu) et Cécile (Sud) mentionnaient que les assistants d’éducation étaient des rouages essentiels à la bonne marche des collèges et lycées. Devant l’importance de la mobilisation ils restaient plein d’espoirs.