Les stories toujours plus présentes dans nos vies
Après Snapchat, Instagram et Facebook, Twitter a succombé à la tendance. Nouvel entrant dans la danse : la plateforme de streaming musical Spotify, qui teste depuis peu ce format.
Dans le monde merveilleux de la Silicon Valley, loucher sur la copie du voisin n’est pas forcément si mal vu. Au fil du temps, la pratique est même devenue monnaie courante. Ergonomie, lancement automatique de la lecture des vidéos, compteur de likes... Bien que les utilisateurs fréquents de ces applications puissent vous détailler exactement pourquoi ils préfèrent partager leur quotidien sur un réseau social plutôt qu’un autre, en fonction de l’audience avec laquelle ils souhaitent interagir, il n’est pas toujours si simple de s’y retrouver quand on suit tout cela d’un oeil distrait.
Snapchat à l’origine du big-bang
Ceux qui souhaitent poster une story ont désormais l’embarras du choix. En 2013, Snapchat a créé une petite révolution en lançant cette fonctionnalité. Une story, c’est une succession de photos et/ou de vidéos au format vertical, agrémentée ou pas de musique et de texte. Le coup de génie de la firme au petit fantôme ? Avoir décidé de rendre chaque story éphémère, disponible pendant seulement 24 heures. De quoi créer une certaine curiosité, un sentiment d’urgence et permettre aux utilisateurs de laisser moins de traces de leur activité numérique, en apparence.
Instagram et Facebook ont tout raflé
Trois ans plus tard, Instagram n’a pas hésité à emboîter le pas à Snapchat. Après un an de mise en place, Facebook (dont Instagram est une filiale), a intégré ce nouveau mode d’interaction à son service. Evan Spiegel, le boss de Snapchat clamait alors : « Facebook peut reproduire nos fonctionnalités mais nos valeurs sont difficiles à copier. »
Dans un univers où les statistiques font autorité, celui-ci a dû ravaler sa chique. En août 2018, Instagram pouvait se targuer d’avoir 400 millions d’abonnés publiant des stories quotidiennement, soit deux fois plus que Snapchat.
Un outil de choix pour l’info ou le marketing
Au fil du temps, avec l’amélioration technologique des smartphones, les performances de transfert de plus en plus élevées des réseaux mobiles et la volonté des principaux réseaux sociaux de mettre en avant la vidéo, ce format est devenu incontournable. Du côté de Snapchat, on a misé dès 2016 sur la signature de partenariats avec de puissants médias, comme la Discovery, la BBC, ABC, ESPN ou encore Vice Media. En version story, ceux-ci ont commencé à produire des émissions dédiées.
Une manière de proposer une alternative à la « vieille » télévision... Et croquer sérieusement ses budgets publicitaires.
Car la story est devenue l’une des solutions préférées des marques pour fidéliser leur audience, provoquer de l’engagement (des commentaires, des partages des clics sur les liens marchands ajoutés sur les photos ou vidéos) et, évidemment, déclencher un acte d’achat. Effet hypnotique garanti. Sur son téléphone, il n’est pas rare de tomber dans une spirale de stories et d’en ressortir quelques heures plus tard...
Twitter sur le tard, Spotify et Netflix pour voir...
Bien après ses rivaux, Twitter a cédé à la tendance, le 17 novembre dernier, en lançant ses Fleets. « Parce qu’ils disparaissent au bout d’une journée, ils aident les personnes à se sentir plus à l’aise pour partager des pensées, des opinions et des sentiments personnels et informels », a avancé Twitter dans un communiqué. Certaines voix se sont déjà élevées, affirmant que le caractère éphémère des Fleets pourrait aggraver les phénomènes de cyberharcèlement et rendre les délais d’intervention des modérateurs trop courts en cas de signalement.
Moins de crainte à avoir, en revanche, du côté de la plateforme musicale Spotify. Certains artistes à forte notoriété comme Jennifer Lopez, Kelly Clarkson ou encore Megan Thee Stallion ont été sollicitées pour faire la promotion de playlists de Noël. Une bulle d’essai.
Chez Netflix, on teste aussi la story, afin de présenter des bandes-annonces. L’appli a également singé TikTok, pour mettre en avant du contenu humoristique. Mais c’est une autre histoire.