Les réactions. « À côté de lui, il faisait bon et chaud »
■ Daniel Herrero, ancien joueur du RCT :
« Il avait les attributs qui peuvent donner de la réussite à l’aventure sportive et des formes de bonheur aux gens. Avant ses flammes et ses feux de guiboles et de coeur, il avait l’attribut de l’extrême fidélité. Il avait le solidaire comme un trait de sa manière d’être au monde. En même temps il était mimétique. À côté de lui, il faisait plutôt bon et chaud. Et s’il faisait froid, si c’était dur et pénible, il était de ces présences qui sont confortables. J’aurai beaucoup aimé l’entraîner. Je le sentais de ma balle et de mon pré. Il était authentiquement enfant de notre culture sportive toulonnaise où l’ont porte haut les choses du courage et du solidaire dont il était pétri à haute dose… »
■ Hubert Falco, maire de Toulon :
« Il y a de la tristesse. Tout le monde l'a bien décrit, c'était un enfant de chez nous, un Varois, un vrai qui a fait briller le Var sur tous les terrains du monde. L'image qu'on retiendra de lui c'est que quand il a affronté Lomu, il ne s'est pas enlevé, il y est allé… On est tous fiers de lui. Nos coeurs pleurent… »
■ Jean-Pierre Giran, maire de Hyères :
« C'était un homme vrai, un type toujours plein de projets, d'ambition, de volonté. Un homme très sympa. C'est rare. Toute la famille du rugby a été touchée. J'ai décidé de proposer au conseil municipal de donner à un équipement très important du rugby à Hyères, le nom de Christophe Dominici pour que tous les gamins aient en permanence le souvenir de ce regard bienveillant et exemplaire qu'il avait. »
■ Jean-Luc Théry, ancien président du HTV :
«Jesuis étonné qu'avec cinq boucliers on n'ait pas plus de protection dans la vie, que sa vie n'ait pas été assez protégée. C'est une grande perte, pour les jeunes, pour ceux qui ont envie de faire du sport, de se sublimer. Toutes les générations sont là, c'est ça qui est terrible. C'est très bien que Bernard Laporte soit descendu pour partager ça avec les Varois… »
■ Aubin Hueber, ancien coéquipier :
« Il y a beaucoup d'émotion depuis plusieurs jours. C'est terrible, c'était une personne tellement attachante, “attachiante” même parfois. Il ne laissait personne indifférent. Aujourd'hui le plus beau témoignage est que tout le monde soit venu pour lui rendre l'hommage qu'il mérite. On aurait préféré se lever et l'applaudir plutôt que d'avoir ce dernier crochet qui laisse tout le monde dans la tristesse. »
Des anonymes, nombreux
■ Christophe : « C'était un ami de longue date, c'était un bonhomme, c'était important d'être là qu'il pleuve ou qu'il vente… »
■ Patrick : « J'étais à Londres en 1999 pour la demi-finale de Coupe du monde. Je le voyais de temps en temps, c’était un ami. Quand j'ai appris sa disparition j'ai pleuré comme une serpillière pendant 2 heures. C'était un super type. »
■ Yves : « Je suis un fidèle supporter de Clermont-Ferrand (ASM) mais le RCT a toujours été un club que j'ai adoré depuis sa remontée. Dominici était un modèle pour moi, j'ai toujours aimé les ailiers. J’ai écrit sur le livre de condoléances : "Veni vini Dominici", c'est ce que tu aurais pu dire aux blacks en 1999. Merci pour ton génie, ta fragilité. Je suis supporter de l'ASM mais pas chauvin, j'adorais ce mec. Il nous a donné beaucoup d'émotion et de bonheur. »
■ Brigitte : «Jesuistrès émue. Je suis fan de rugby et principalement de Dominici qui m'a marquée par sa présence sur le terrain, sa joie de vivre, sa réussite, ses coups de génie. Je ne l'ai jamais rencontré, mais j'ai de la peine, je voulais lui rendre un petit hommage. »