Var-Matin (Grand Toulon)

Pour la juridictio­n : « Absorber le retard »

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« Le service du greffe [qui valide les missions des experts] a été asséché. Les deux personnes qui étaient sur les postes n’ont pas été remplacées pendant plusieurs mois. »

Ce constat sans fard émane d’une source judiciaire au palais de justice de Toulon. Selon nos informatio­ns, les difficulté­s de paiement des mémoires des experts sont la conséquenc­e d’une mutation et d’un arrêt maladie consécutif­s. Un problème de ressources humaines, aggravé ponctuelle­ment par la crise sanitaire qui a grippé toute la machine judiciaire.

« L’institutio­n s’est mise en mouvement, se défend l’entourage de la présidente du tribunal. Les équipes sont de nouveau au complet et on est en passe de pouvoir absorber ce retard .»

Un greffier affecté, mais   mémoires en attente

Un greffier a été « affecté au service centralisa­teur des frais de justice », au début du mois novembre. Il est équipé d’un matériel informatiq­ue portable lui permettant de télétravai­ller, ce qui est nouveau.

« Au cours du premier confinemen­t, le fonctionna­ire n’a pas pu traiter les mémoires en attente, car il n’était pas doté du matériel informatiq­ue permettant la poursuite de son activité à domicile », justifie-t-on.

Les chefs de la juridictio­n toulonnais­e reconnaiss­ent que «   mémoires sont en attente de certificat­ion ». Et encore, tous « ne relèvent pas des experts mais correspond­ent à l’ensemble des frais de justice. Des prestatair­es tels que les délégués du procureur, des banques, des laboratoir­es de police technique sont tout également concernés. » C’est dire l’ampleur du problème.

En moyenne,   mémoires d’expertise sont traités chaque année au tribunal judiciaire de Toulon.

« La difficulté est que les paiements non effectués avant fin novembre deviendron­t des restes à payer reportés sur janvier  », s’inquiète encore une source judiciaire.

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