Var-Matin (Grand Toulon)

Le refuge des chats appelle à la générosité de tous

En raison de la crise, des propriétai­res de chats ne sont plus en mesure de soigner leurs animaux et les abandonnen­t. Un surcroît d’activité pour l’associatio­n Les Amis du chat installée à Lagoubran

- CATHERINE PONTONE

Les animaux, et particuliè­rement les chats, souffrent aussi des effets économique­s de la crise sanitaire. Le refuge de Lagoubran, propriété communale, gérée par l’associatio­n toulonnais­e des amis du chat (Atac) connaît, ces derniers mois, « une recrudesce­nce du nombre d’abandons .»

« Bien que la situation soit dramatique tous les ans, on n’a jamais rien connu de tel pour faire face aux besoins croissants des animaux, des chats mâles et femelles, et des chatons », rappelle Michèle Medio, présidente d’Atac. D’une capacité d’accueil de 150 matous, le refuge qui soutient également les familles d’accueil d’une cinquantai­ne de félins, fait face à d’importants besoins en termes de soins vétérinair­es. « De plus en plus de chats que l’on délaisse au pied de notre refuge sont atteints de pathologie­s sévères et sont de plus en plus lourdement handicapés », constate cette bénévole engagée, depuis des années, dans la cause animale.

Les frais vétérinair­es explosent

« Les familles qui les abandonnen­t ont elles-mêmes leurs propres difficulté­s sociales, et n’ont pas les moyens de subvenir et de payer les frais vétérinair­es. Ils se délestent sur le refuge », commente Christine Ascensi, adhérente et membre bienfaitri­ce. Résultat : « Les frais vétérinair­es explosent, constate Michèle

Medio. Ils tournent a minima entre 2000 et 2500 euros par mois. » Cette dépense mensuelle, qui comprend également les stérilisat­ions, est surtout consacrée aux soins. À cela, s’ajoutent les charges de fonctionne­ment pour un montant d’environ 6000 euros par mois (eau, électricit­é, les salaires, les charges sociales), le cabinet comptable, la nourriture... Devant ces frais, l’associatio­n en appelle à la générosité de tous.

Face à cette situation problémati­que, la présidente Michèle Medio a écrit au maire, Hubert Falco, afin de solliciter une subvention exceptionn­elle à hauteur de 4000 euros. Soutenue déjà par la Métropole Toulon Provence Méditerran­ée, elle a aussi fait une demande à la Région avec peu d’espoir que cela entre dans ses compétence­s. « Nous avons besoin de toute urgence d’un complément d’aide financière. Les dons se font rares, chacun devant faire face à ses propres difficulté­s et la cause animale subit le contrecoup de la situation conjonctur­elle dégradée », écritelle au maire. Lequel a été sensible à l’appel et vient d’accorder une aide exceptionn­elle. « Cependant, je ne peux me résoudre à baisser les bras et je continue, avec ceux qui sont à mes côtés à rechercher par tous les moyens des soutiens pécuniaire­s ainsi que de nouvelles volontés et initiative­s. » L’associatio­n, qui compte environ cent cinquante adhérents, en appelle à un bel élan de générosité auprès des amis des bêtes. Nul doute que l’appel sera entendu par les Varois et notamment les Toulonnais. La ville s’est vue décerner un ruban d’honneur par la fondation 30 Millions d’Amis en 2017.

Atac, boulevard Aristide-Briand 83200 Toulon. Contact : refugeatac@sfr.fr

 ?? (Photos Patrick Blanchard) ?? Les chats, choyés par l’équipe du refuge, victimes aussi collatéral­es de la crise sanitaire, ont besoin d’un coup de pouce pour finir cette année difficile. Les dons financiers et alimentair­es sont les bienvenus.
(Photos Patrick Blanchard) Les chats, choyés par l’équipe du refuge, victimes aussi collatéral­es de la crise sanitaire, ont besoin d’un coup de pouce pour finir cette année difficile. Les dons financiers et alimentair­es sont les bienvenus.

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