La Banque alimentaire trie toujours une semaine après la collecte
La crise sanitaire n’a pas perturbé la collecte annuelle de l’association qui a pu récupérer 180 tonnes de vivres mais complique la tâche des bénévoles chargées de trier et de stocker les denrées
Bonne nouvelle pour la Banque alimentaire du Var, la collecte 2020, organisée le week-end dernier dans plus de 130 magasins du département, n’a pas souffert de la crise sanitaire, bien au contraire. Cette année, la solidarité des Varois a permis de récolter 12 % de denrées de plus que les années précédentes pour un total de 180 tonnes. En revanche, le coronavirus perturbe l’étape de tri et de stockage dans les entrepôts de La Garde.
Alors qu’en temps normal, tout est plié « en direct » au fil des arrivées pendant le week-end de collecte, cette année, le respect des gestes barrière complique la tâche des bénévoles. « On a dû diviser les équipes pour être sûr de ne pas créer un cluster ici », explique un responsable de l’association qui précise que les « pauses gel hydroalcoolique » et les prises de températures ont ponctué le travail. D’après les estimations, quelques jours seront encore nécessaires pour ranger les tonnes de boîtes de conserve, produits secs ou bouteilles d’huile collectés. Hier, les « gilets orange » de l’association ont reçu la visite de Jean-Louis Masson
(maire de La Garde et vice-président de TPM) et Alain Dumontet (conseiller départemental). L’occasion pour les deux élus de saluer le travail accompli et de renouveler le soutien des collectivités. Un soutien revu à la hausse cette année puisque les montants des subventions ont grimpé.
« On part sur l’inconnu »
TPM a fait passer sa contribution de 20 000 à 32 000 euros et le Département, qui avait versé 30 000 euros en 2019 a, cette année, versé 100 000 euros à la Banque alimentaire.
« C’est normal, parce que devant une crise majeure, nous avons des objectifs communs », explique Jean-Louis Masson. Un soutien que savoure Joël Gattullo, président de la Banque alimentaire du Var, cependant tenaillé lui aussi par l’inquiétude face aux impacts sociaux de la crise sanitaire. « On part sur l’inconnu quand on entend parler d’une augmentation de 20 % des personnes touchant le RSA. »