Var-Matin (Grand Toulon)

Corso annulé : les précédents depuis  ans

Alors que l’édition 2021 aurait dû se dérouler ce dimanche, la crise sanitaire a conduit à son annulation. Retour sur les précédents en la matière, et leurs raisons

- B. K.

Dès le mois de novembre, en raison de la situation sanitaire, le maire François Arizzi avait annoncé l’annulation du corso fleuri 2021, manifestat­ion phare de la commune qui rayonne bien au-delà de la région. Une décision prise en amont pour ne pas pénaliser les bénévoles, car la réalisatio­n des carcasses nécessite de nombreuses heures de travail qui auraient été anéanties par une annulation tardive. L’édition 2021 aurait dû se dérouler ce dimanche. Au regard de la situation sanitaire actuelle dans le Var, la prudence municipale se justifie donc.

Déjà des précédents

Si le corso fleuri de Bormes a fêté son centenaire en 2020, avec sa 82e édition, la manifestat­ion a connu d’autres annulation­s depuis 1920, année officielle du début de l’organisati­on de cette fête.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le corso a en effet été interrompu de 1939 à 1945. Les anciens pensent qu’après-guerre, pendant une courte période, le corso n’a pas été reconduit chaque année mais tous les deux ans.

En 1973, le corso est annulé en raison de la météo : il avait plu toute la semaine précédente. Il fut remplacé par une distributi­on de fleurs dans le village. Le bal de la reine fut maintenu au village de vacances de la Manne. Pas de corso non plus en 1956 et 1985, à cause de deux hivers particuliè­rement rigoureux. La neige a recouvert le village et beaucoup de mimosas et de fleurs avaient gelé sur pied en décembre et janvier.

En 1991, le corso est annulé cette fois à cause de la guerre du Golfe et l’opération « tempête du désert » déclenchée contre l’Irak le 17 janvier. Néanmoins, un petit char de « non-corso » fut exposé au Pin. Plusieurs années, la pluie s’est invitée à la fête mais elle n’a démoralisé ni les visiteurs certes moins nombreux, ni les participan­ts qui ne voulaient pas renoncer à défiler après de longues heures de travail passées à construire les carcasses et à les draper de fleurs multicolor­es. Profondéme­nt ancré dans la tradition des Borméens de souche et de coeur, le corso fleuri, véritable manifestat­ion familiale et festive, n’animera malheureus­ement pas le village cette année mais tous souhaitent pouvoir l’organiser en 2022.

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(Photo doc B. K.) L’année dernière, les  ans du corso fleuri avait été fêtée sous un soleil printanier.

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