À travers les continents
La Chine bannit les punitions trop dures à l’école
La Chine a interdit depuis hier aux enseignants d’avoir recours à des punitions susceptibles de provoquer des traumatismes physiques ou mentaux, après la mort ces dernières années de plusieurs élèves qui avaient été sévèrement punis. Les nouvelles règles édictées par le ministère de l’Éducation interdisent ainsi les punitions humiliantes. Elles renforcent également l’interdiction, déjà existante, sur les châtiments corporels. La bastonnade ou le fait d’obliger des élèves à rester debout ou agenouillés sur le sol des heures durant font partie de ces pratiques interdites, de même que les insultes. Les élèves sont dorénavant encouragés à écrire une lettre d’excuses ou à effectuer des tâches dans la salle de classe pour des écarts mineurs. Ceux qui ont commis des actes plus graves, comme du harcèlement, peuvent être exclus ou se voir conseiller un suivi psychologique. L’interdiction des châtiments corporels remonte à mais sa mise en oeuvre a été erratique et les parents ferment souvent les yeux. Les médias chinois rapportent régulièrement des cas d’enfants qui meurent après avoir été battus par un professeur ou qui se suicident après avoir subi des humiliations publiques à l’école.
Une fillette de dix ans est ainsi décédée après s’être fait tirer les oreilles et frapper à la tête par son professeur de mathématiques pour une mauvaise addition.
■ L’ex-dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, déjà poursuivie pour avoir enfreint d’obscures règles commerciales et sanitaires, a été inculpée pour deux nouvelles infractions hier, pendant que les tensions restaient vives dans le pays au lendemain de la journée de répression la plus meurtrière depuis le coup d’État.
Au moins dix-huit personnes ont été tuées dimanche par les forces de sécurité venues disperser des rassemblements pro démocratie, selon les Nations Unies qui se basent sur «des informations crédibles ». L’AFP a pu confirmer de source indépendante onze morts, mais certains rapports mettent en avant un bilan encore plus lourd que celui de l’ONU. Tenue au secret depuis son arrestation le er février, Aung San Suu Kyi a comparu hier en visioconférence et été inculpée pour violation d’une loi sur les télécommunications et « incitation aux troubles publics », selon son avocat.