Pour les enseignants varois, « tests par semaine c’est impossible ! »
« Ils sont heureusement revenus sur leur idée de mettre les professeurs à contribution, mais nous savons très bien qu’il n’y aura pas assez de personnels pour faire passer ces tests. Comment voulez-vous que vingt-cinq étudiants en plus suffisent pour un département ? Voilà pourquoi nous allons être très vigilants sur l’organisation de cette campagne qui semble avant tout être un gros coup de communication pour dire qu’on nous protège… », avertit le SNUipp-FSU , syndicat majoritaire au sein des enseignants du premier degré. Pour son co-secrétaire général, Alain Tournay, les tests par semaine sont impossibles. Au-delà, pour lui, c’est toute la chaîne qui pose question.
Laboratoires débordés ?
« L’étape administrative avec le recueil des autorisations des parents, la préparation des dossiers… L’analyse des centaines de tests par les laboratoires… Comment vont-ils faire face dans les temps à un tel afflux d’échantillons ? Tout cela aurait pu être préparé mais sort du chapeau sans les moyens adaptés », insiste-t-il. Les fermetures en cascade qui risquent de découler des tests ne le réjouissent pas pour autant. « Il est clair que nous ne voulons pas que les écoles ferment. Nous avons mal vécu le confinement total d’il y a un an. En revanche, nous sommes toujours en demande pour faire partie des professions prioritaires pour la vaccination. Même si nous limitons au maximum les brassages, nous travaillons en permanence dans un lieu clos avec des élèves dont on sait très bien que certains véhiculent le virus », souligne le Toulonnais.