Le syndicaliste poursuivi par Thyssenkrupp relaxé
Olivier Clément, réparateur d’ascenseur toulonnais, était poursuivi par son entreprise pour diffamation. Le responsable syndical faisait l’objet d’une procédure suite à la diffusion d’un tract par la CGT au printemps dernier. En décembre, il nous expliquait l’origine du conflit qui l’opposait à Thyssenkrupp. En plein premier confinement, le syndicat estimait qu’il était possible pour les employés d’exercer leur droit de retrait par manque de protection face au virus. Le propos comme le titre du tract faisant référence à un ouvrage de Chapoutot, n’avait pas plu à la direction. Celle-ci l’avait alors attaqué pour diffamation nommément le syndicaliste. Le jugement a été rendu le mars dernier par le tribunal de Toulon : Olivier Clément est relaxé. « C’est un premier soulagement pour moi, réagit-il. Je suis rassuré de voir que la justice nous écoute. »
Son entreprise avait également lancé une procédure de licenciement à son encontre. Une première fois retoquée pour vice de procédure, elle a été également refusée par l’inspectrice du travail il y a deux semaines. Olivier Clément reste toutefois très vigilant. « Thyssenkrupp peut encore faire appel de cette dernière décision. Et, malheureusement, je suis persuadé qu’ils vont continuer les procédures d’une autre façon. » Lui a déjà pris les devants en constituant un dossier pour harcèlement et discrimination à l’encontre de son employeur.