Marine Le Pen s’investit dans l’écologie identitaire
Marine Le Pen a présenté, hier, un contre-projet de consultation sur l’écologie, sujet que son parti avait délaissé et qu’elle entend désormais intégrer à son projet présidentiel sous un angle protectionniste et identitaire.
« Manoeuvre politicienne ». C’est ainsi que la présidente du Rassemblement national qualifie le référendum voulu par Emmanuel Macron pour inscrire dans la Constitution la préservation de l’environnement, qui fait l’objet d’un projet de loi discuté, depuis hier et jusqu’à demain, à l’Assemblée. Cette disposition figure déjà dans la Charte sur l’environnement de , qui a valeur constitutionnelle, fait valoir Marine Le Pen. La candidate à l’Elysée préfère consulter, sur la base de l’article de cette Charte, les Français sur questions portant sur le nucléaire qu’elle défend, y compris les EPR, les éoliennes, qu’elle fustige, ou encore l’installation des grandes surfaces commerciales, qu’elle veut suspendre.
Les réponses positives seraient ensuite intégrées à la Charte. Aucune question, en revanche, ne porte sur l’isolation thermique des bâtiments, responsables de près d’un quart des émissions de gaz à effet de serre. Marine Le Pen plaide pourtant pour un « grand plan » d’isolation des logements, mais refuse d’en faire porter l’effort sur ceux qui n’en ont pas « la capacité financière ».
La ministre de l’Ecologie Barbara Pompili a jugé sur Twitter que « le RN c’est la haine du changement, du progrès, de l’ouverture », soit
« l’inverse de l’écologie », rappelant qu’en avril Marine Le Pen avait affirmé : «Les migrants c’est comme les éoliennes, tout le monde est d’accord pour qu’il y en ait mais personne ne veut que ce soit à côté de chez lui. »