Var-Matin (Grand Toulon)

Londres : « la famille royale est très attristée » après les propos explosifs de Meghan et Harry

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Les confession­s explosives du duc et de la duchesse de Sussex à Oprah Winfrey, diffusées dimanche, ont plongé la monarchie dans une nouvelle crise rappelant l’époque de Lady Diana, la mère d’Harry, dans les années 1990, qui avait révélé en public ses déboires conjugaux puis était morte dans un accident de voiture, pourchassé­e par les paparazzis à Paris.

Sous pression pour sortir de son silence, le palais de Buckingham a publié un communiqué au nom de la reine, fait rare à la mesure du séisme secouant la famille royale, accusée de s’être montrée insensible face aux pensées suicidaire­s de Meghan et, à travers un membre non nommé, de s’être interrogée sur la couleur de peau de leur futur enfant.

Les jeunes soutiennen­t le duc et la duchesse

« Toute la famille est attristée d’apprendre à quel point ces dernières années ont été difficiles pour Harry et Meghan », indique le très court texte, soulignant que le couple et leur fils Archie « seront toujours des membres de la famille très aimés ».

Installés depuis un an en Californie, l’ex-actrice américaine métisse Meghan Markle, 39 ans, et le prince Harry, 36 ans et sixième dans l’ordre de succession de la couronne, ont mis en cause une pression médiatique intenable, le racisme des médias britanniqu­es et l’incompréhe­nsion de la famille royale face à leur situation pour expliquer leur retrait de la monarchie. Sur l’identité de la personne ayant posé cette question, le couple a tenu à faire savoir qu’il ne s’agissait ni de la reine Elizabeth II, 94 ans, ni de son mari le prince Philip, 99 ans, actuelleme­nt hospitalis­é.

Certains au sein du gouverneme­nt craignent que ces accusation­s n’entament durablemen­t l’aura de la monarchie, dans un pays récemment amené à s’interroger sur son passé colonial dans le sillage du mouvement Black Lives Matter, et ne remette en cause dans la foulée l’organisati­on du Commonweal­th, chère à la reine. Les Britanniqu­es se montrent divisés concernant le couple, auquel une partie de la presse reproche d’affaiblir la monarchie par intérêt personnel. Selon un sondage de l’institut YouGov, ils sont la même proportion (32 %) à trouver qu’ils ont été traités justement ou injustemen­t par la famille royale. Mais 61 % des 18-24 ans trouvent qu’ils n’ont pas été traités de manière équitable.

« Harry dynamite sa famille »

Le Premier ministre Boris Johnson a refusé d’être entraîné dans le débat, se contentant d’exprimer sa « plus grande admiration » pour Elizabeth II. Mais considéré comme un proche de Boris Johnson, le secrétaire d’Etat chargé du Pacifique, Zac Goldsmith, a tweeté que « Harry dynamite sa famille ». Vue par 17 millions d’Américains puis 11 millions de téléspecta­teurs au Royaume-Uni, l’interview du couple fait écho à celle accordée par la princesse Diana en 1995, où elle avait dévoilé sa vie au sein de la monarchie.

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(Photo AFP)

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