Espoir pour Moussa, le cuisinier niçois sans papier
L’audience du tribunal administratif de Nice qui devait examiner ce mercredi matin la situation de Moussa Ndieng, ce cuisinier ivoirien âgé de 34 ans en situation irrégulière en France depuis 2011, ne s’est pas tenue, a indiqué son avocate Hanan Hmad. « Un accord a été trouvé », sourit-elle. « Le préfet a abrogé sa décision ! », précise de son côté son associé, Me Zia Oloumi. En clair : le préfet des Alpes-Maritimes a annulé l’OQTF – l’obligation de quitter le territoire français – qu’il avait prise par arrêté contre le trentenaire, sans papier.
Victime collatérale
« Il n’y a plus lieu au contentieux, donc ça veut dire que l’on peut être optimiste sur la suite », ajoute maître Oloumi.
Le 27 janvier, Moussa avait été contrôlé par la police dans la brasserie Poppies, située en plein coeur de Nice. Son patron, Christophe Wilson avait ouvert ses cuisines et accueillis plus d’une centaine de clients, revendiquant un « acte de désobéissance civile » en pleine crise sanitaire. Moussa, victime collatérale, avait été interpellé et interrogé à Auvare, d’où il était ressorti le soir même avec son ordre d’expulsion. Le jeune Ivoirien avait saisi la justice administrative.
Coup d’éclat
Moussa est arrivé en France en 2011, avant de se retrouver à
Nice en 2014. Depuis 2016, il travaillait à plein temps dans un autre établissement. En septembre dernier, le cuisinier trentenaire avait accepté un contrat à mi-temps au Poppies. Deux emplois déclarés. Et comme la loi l’y autorise, il avait fait sa demande pour obtenir un titre de séjour, il y a plus de deux ans auprès de la préfecture des AlpesMaritimes.
Le 27 janvier, lorsque Christophe Wilson l’avait appelé pour venir travailler, Moussa ne savait pas que son patron allait faire un coup d’éclat médiatique. Il pensait seulement qu’il devait y avoir plus de commandes que d’habitude pour la vente à emporter.