Var-Matin (Grand Toulon)

Trois petits jours de chauffe

Aujourd’hui, demain, dimanche... et c’est tout : deux semaines avant le top départ au MoyenOrien­t, les dix écuries doivent affûter leurs nouvelles monoplaces à toute vitesse ce week-end

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Organisés pendant trois jours seulement contre six ou huit précédemme­nt, les essais de pré-saison de Formule 1, à Bahreïn d’aujourd’hui à dimanche, représente­nt un défi pour les pilotes débutants comme pour les écuries. Paradoxe d’une année à nouveau revisitée, ces essais raccourcis comme jamais préfacent la saison la plus longue de l’histoire avec 23 Grands Prix, à commencer par celui de Bahreïn le 28 mars.

Et pour des raisons logistique­s, c’est sur l’île du Golfe et non à Barcelone comme ces dernières années que les essais prennent place. Les voitures restant largement similaires à celles de 2020, ces tests, seule opportunit­é pour voir en action pilotes et monoplaces avant la saison, ont été rabotés. Par mesure d’économie face à la pandémie, aussi, ils ne se tiennent pas sur six jours comme en 2020, huit en 2019 ou plus encore avant.

Piste abrasive et températur­es estivales

Chaque pilote aura un jour et demi. Pour le septuple champion du monde Lewis Hamilton, chez Mercedes depuis 2013, pas de problème. Mais pour les débutants, comme Mick Schumacher (voir la phrase) et Nikita Mazepin chez Haas ou Yuki Tsunoda chez AlphaTauri, l’enjeu est de taille. Difficulté supplément­aire, rookies comme vieux briscards pointent la surface « abrasive » du circuit, qui pourrait user les pneus rapidement.

« C’est une mauvaise piste en termes de pneus parce qu’on va faire, je pense, moins de tours » qu’à Barcelone, observe le Normand d’Alpine Esteban Ocon, qui a le revenant Fernando Alonso, 39 ans, comme nouveau coéquipier. À l’instar des novices, plusieurs pilotes, comme Alonso, bien qu’expériment­és, repartent à zéro dans une nouvelle écurie et vont devoir vite s’adapter. Sebastian Vettel a quitté le rouge de Ferrari pour le vert d’Aston Martin : « C’est un moteur différent, des commandes différente­s... Il y a beaucoup de choses sur lesquelles je dois travailler ». « Ce n’est pas la transition la plus facile, mais c’est comme ça. Je suis là (en F1) depuis longtemps, je suis conscient de tout ça », développe le

quadruple champion du monde avec Red Bull de 2010 à 2013.

Pour les écuries aussi, tout va aller très vite : « C’est beaucoup de pression, il faut profiter au maximum de chaque jour, chaque heure et chaque minute d’essais » ,résume le directeur exécutif d’Alpine, Marcin Budkowski. Le déménageme­nt des essais à Bahreïn offre toutefois des avantages : les températur­es estivales permettent des conditions plus proches du reste de la saison qu’à Barcelone en cette période.

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Chez Alpine, c’est Esteban Ocon qui commence le boulot. Chez Ferrari, en revanche, on partage le volant : Charles Leclerc ce matin, Carlos Sainz après la pause.
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